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Category: PCT

Les quatre saisons

Les quatre saisons

J15, Lundi 06 mai.

Après une nuit à 2665m d’altitude où il faisait 2°C dans ma tente au réveil et -1°C dehors il est temps d’aller affronter les nombreux névés.

Ce sera une journée à fort dénivelé, je vais descendre à 550m, soit 2115m de descente.
L’avantage de ce froid matinal c’est que les névés sont durs et un peu plus faciles à négocier avec les micro-crampons.
Cela ne m’empêchera pas de perdre la trace du PCT et de tourner en rond dans la neige pendant près d’une demi-heure tout ça dans un fort vent glacial.

En redescendant je laisse les gros névés derrière moi, le vent glacial semble vouloir se calmer.

Un brin de rayon de soleil me réchauffe quand brusquement un brouillard devient une pluie fine.

Toujours descendant, je laisse cette pluie-brouillard sur les hauteurs et le soleil s’installe.

Il est temps de sortir la crème solaire.

Je poursuis la longue et interminable descente jusqu’au bivouac où déjà d’autres hikers se sont installés.

A peine ai-je fini mon campement que la pluie se met à marteler la tente.

Ces successions de temps m’ont évoqué le passage des quatres saisons.

Les photos du jour

Un geai bleu.

200 miles !

Vu du campement avant le départ.

C’est rassurant ! 😨

La plaine à traverser demain matin.

Quand ça veut pas…

Quand ça veut pas…

J14, dimanche 05 mai.

Comme vous le savez ce matin j’ai traîné à partir, l’ambiance du coffee shop était vraiment bonne.
Je me mets en route pour faire du stop jusqu’au point de départ.
A peine posé mon sac sans même lever le pouce qu’une voiture me propose de m’y emmener.
J’attaque donc le « Devil Trail »qui rejoint le PCT.
Ce sera la journée du dénivelé.
Deux heures de montée pour rejoindre le PCT, ensuite le chemin ne fera pratiquement que monter et descendre de manière abrupte.
Pour peu on se croirait dans nos montagnes.
A cela s’ajoutent les névés.

Du coup j’ai ENCORE pris du retard sur mon programme.
Je décide donc de marcher jusqu’à la tombée de la nuit, vers 19h30, pour compenser un peu.
Sauf que la météo en a décidé autrement.
Il a fait beau toute le journée, un peu frais à l’ombre des sapins sur les névés, quand un vent glacial se lève.
Je rejoins un groupe de hikers qui ont planté leur tentes comme ils pouvaient, je fais de même.
Demain au programme départ à l’aube pour franchir les champs de neige pendant qu’elle est dure.

Au moment où j’écris ce post je suis à 2665m, dans mon duvet, dans ma tente où il y fait 4°C.

Les photos du jour

Un drôle de rocher qui m’a fait penser à une tortue pétrifiée.

D’improbables toilettes à plus deux milles mètres d’altitude.

Mon bivouac en bord de chemin.

Le coffee shop

Le coffee shop

J14, dimanche 05 mai

Quelque vidéo de l’ambiance du coffee shop d’Idyllwild, un lieu très sympa de ce petit village. Hier soir c’était concert rock, du bon rock bien velu.
Ce matin c’est plutôt country et folk.

Bon c’est pas tout mais il va bien falloir que je me mette en route même si c’est agréable ici ! 😋

Zéro Day 2

Zéro Day 2

J13, samedi 04 mai.

Un autre jour sans marche.
J’en ai prévu trois par mois mais au train où je les utilisent et à la vitesse moyenne laquelle j’avance je vais dépasser la date sur j’avais prévu pour mon retour.
Pourvu que dans la seconde moitié de mon périple j’avance plus vite et avec moins de pause. 🤗

L’auberge ou nous avons dormis (Rémi et moi, voir les posts précédents), en fait ce sont des petits bungalows mais je n’ai pas pensé à prendre des photos

Le petit déjeuner maison plein de bonnes fibres et vitamines

Les photos du jour

De l’art local

Le détail qui fait mouche

Autre exemple d’art local

Un jolie petit village

Avec Monsieur le Maire, authentique c’est bien le seul Maire du village.

Le repas du soir dans un vrais restaurant mexicain

Le feu et la neige

Le feu et la neige

J12, vendredi 03 mai.

Objectif du jour atteindre Idyllwild si possible avant 17h00 pour faire le plein de nourriture, prendre une nuit dans un hôtel afin d’être propre et de faire une lessive.

Je part donc avec le lever de soleil. Assez rapidement je me rend compte que la journée va être physique avec beaucoup de dénivelés (je suis enfin dans de la vraie montagne, le point culminant du jour sera à 2550m)

et peu de point de ravitaillement en eau car beaucoup sont déjà asséchés.
Heureusement la « Appache Spring » coule toute l’année.

Le paysage est comme d’habitude très sec avec de vaste étendue ou l’on vois encore les stigmates des incendies des années précédentes mais la végétation petit à petit reprend racine. Puis soudain passant sur l’autre versant de la montagne surgit un paysage de désolation.

Toute la montagne a brûlé, il ne reste que les squelettes de grands sapins qui ont du être magnifiques. Plus rien ne vie. 😭

J’accélère le pas pour échapper à ce désastre hélas à chaque détour c’est le même spectacle déprimant. Cela pendant plusieurs heures, et bien sûr pas d’ombre.
Pour compliquer la chose beaucoup de ces gros arbres sont tombés en travers du chemin obligeant à des détours abruptes, à ramper dessous ou à des contorsions pour passer dessus.

Du coup je transpire beaucoup et bien sûr je rate la « Appache Spring » car le panneau indiquant la source à brûlé. Je vais marcher pendant trois-quart d’heure sans eau, la bouche desséchée.

Mon salut viendra de l’ombre offert par la végétation de cette portion de montagne qui a échappé à cette catastrophe, des premiers névés

et de la source non répertoriée que je vais y trouver.

Ces névés si agréables pour étancher ma gorge brûlante vont vite s’avérer un obstacle tant il y en a.

Avec tous ces événements qui m’ont ralenti j’arrive à Idyllwild non pas à 17h00 comme je l’espérais mais à 19h00.

Juste le temps de trouver une chambre d’hôtel, avec kitchenette et bain à bulles, que je partage avec Rémi (voir les postes précédents) et il est trop tard pour les courses.

A la pizzeria où je vais manger ma première pizza américaine

j’y croise beaucoup de hikers qui ont tous souffert durant cette journée et qui prennent un « zéro day ».
Du coup je me pause la question vais-je moi aussi prendre « zéro day » ou un  » near-O day ». Une chose est sur demain je me repose.

Les photos du jour (il n’y en a pas beaucoup)

Le lac Hemet, ça donne envie d’y plonger tellement il faut chaud 😅, et pourtant je n’aime pas l’eau froide !

Breakfast at Paradise

Breakfast at Paradise

J11, jeudi 02 mai.

Ce matin l’objectif c’est d’arriver tôt au Paradise.

Je me réveil à 05h30, prépare rapidement mon sac et en guise de petit déjeuner juste du thé.
J’attaque la route avec un bon rythme et j’arrive à temps (09h30) au Paradise pour le petit déjeuner.

Le Paradise Valley Café est un point de passage réputé du PCT.

On y sert d’excellents petit déjeuner

Ainsi que des burgers réputé être les meilleurs de PCT

On y croise même d’authentique Sheriff

Le tout sur un fond de blues

Résultat avec tout çà je redémarre la rando qu’à 14h00 du coup je fini ma journée à la frontale.

Les photos du jour

Mes 150 miles 😃, plus que 2510 miles 😲🤯Un tout jeune lapin

Fatigué

Fatigué

J10, mercredi 01 mai.

Il est 20h00, ce soir je suis fatigué, la journée n’a pas été particulièrement longue mais il y avais beaucoup plus de dénivelé.
Ça commence à ressembler à de la montagne et non plus des collines.

Les photos du jour

Chez Mike vue de haut

Une water cache

Chez Mary, une Trail Angel qui à aménagée un bout de son terrain pour les hikers de passage avec citerne d’eau, table, toilette et douche.

Une étrange journée

Une étrange journée

J9, mardi 30 avril .

La journée de repos ma fait le plus grand bien, je n’ai plus mal au pied et mes ampoules sont cicatrisées sauf la dernière qui ne me fait pas trop souffrir.

J’attaque donc les 17 miles que j’ai prévu de faire avec beaucoup de retard.
Je démarre à 08h45 avec un temps couvert et de rare averse de bruine. D’après la météo le temps devrai d’améliorer dans la matinée.
En guise d’amélioration un vent glaciale se lève. En 48h nous sommes passés de 34°C à 6°C.

Un étrange climat !

En forme j’avale les 17 miles prévu, jusqu’à un point de bivouac avec une citerne d’eau appelé Mike’s Place, en 8h dont 1h de pause.
Fatigué, transi je découvre alors un endroit improbable qui ressemble à une casse où sont accueillis les hikers pour une halte ou une nuit.

A peine le temps de commencer à planter ma tente que j’entends crier « Pizza ! ».

Notre hôte accompagné de quelques hikers déjà installé a préparé des pizzas maison, la pâte est faite avec de la semoule fine de maïs.
Elles s’avèrent délicieuses, peut être les meilleures pizzas que j’ai mangé, d’autant plus que je l’accompagne d’une bonne bière.

Un lieu étrange, un climat étrange.

C’est bien une étrange journée ! 😲

Maintenant le tour de chez Mike.
La cuisine

Le dortoir

La salle commune avec la « free weed » avec Rémi un compagnon français à gauche bonnet violet

Les sanitaires

Les photos du jour

Zero Day.

Zero Day.

J8, lundi 29 avril.

Un jour sans marche.

Après une semaine de marche assez dure je m’accorde une journée de repos à Warner Spring. Une charmante communauté qui s’organise pour accueillir les hikers.

Nous sommes accueillis dans le centre communautaire

où l’on nous indique où planter notre tente

où se laver avec le « shower bucket, » et faire sa lessive avec le « whashing bucket ».

Un petit indice « bucket » signifie seau.

Un drôle de magasin de matériel ultra-léger roulant qui suit la migration des tru-hikers. Au mois de mai il sera à Kennedy Meadow pour l’arrivée des premiers parti.

Un petit plaisir, je me suis offert pour trois buck un bain de pieds avec des sels. Ca fait un bien fou, et j’ai enfin les pieds propres. 😃

Voilà tout, pas de photos du jour. Ça reprendra demain avec ma reprise.

La caserne de pompier de Warner Springs

La caserne de pompier de Warner Springs

Et voici une petite photo de la caserne de pompier de Warner Springs.

C’est une caserne comme les autres, le PCT passe juste a coté. Mais elle a tout de même 2 points remarquables :

  • elle se trouve à la fin de la section A du PCT. Le PCT est découpé en 39 sections, elle marque donc la fin de la première section. Il en reste 38 à marcher. Pour les curieux, les explications des sections se trouvent à cette page : https://www.pctmap.net/maps/, Pour une vue globale du circuit, il y a 2 pages qui résument le tout : La page 1, et la page 2
  • Elle a beaucoup servi comme point de repère à la mise au point de la page de suivi Chercher The Walking Fred avec l’affichage du parcours du PCT. Ce qui permet en autre de connaitre presque « en temps réel » le kilométrage parcouru (Attention, c’est des miles américains).

Bref, une caserne « point remarquable » de cette petite rando.