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Month: juillet 2023

Changement de plan

Changement de plan

J18, mercredi 26 juillet

Aujourd’hui l’objectif c’est Estaon où il y un petit refuge dans le village qui propose une cuisine locale (miam).

Mais avant il me faut franchir coll de Tuleda soit un petit dénivelé de mille mètres puis redescendre sur Tavascan.

Il devrait me falloir quatre heures et demie pour Tavascan et trois heures et demie de plus pour Estaon en passant par un col beaucoup moins haut.

L’ascension du premier col est raide mais facile, je suis même en deçà du temps indiqué sur les panneaux d’orientation.

Je me dis que je vais pouvoir être à Tavascan vers 13h00.

Erreur, car si le début de la descente sur le village est facile cela va nettement se compliquer.

Finalement, j’y arrive vers 14h00. Comme j’ai prévu de repartir à 15h30 ça me laisse pas mal de temps pour reprendre de l’énergie pour la suite.

Par précaution j’appelle le refuge d’Estaon. J’ai bien fait il est complet.

Comme les règles de bivouac sont strictes (il est autorisé à plus de 2000m et entre 20h00 et 08h00) et que je serai à moins de 2000m si je vais à Estaon je dois donc me rabattre sur un hôtel à Tavascan.

Du coup toutes les prochaines étapes sur je m’étais programmé sont foutues, il va falloir que je change mes plans.

Les photos du jour

Premières fois

Premières fois

J17, mardi 25 juillet

Aujourd’hui encore c’est une longue journée qui s’annonce. Objectif le hameau d’Areu par déjà la frontière.

Je pense mettre pas loin de neuf heures de marche pour l’atteindre.

Je commence par trois heures de montée jusqu’au refuge de Comapedrosa puis encore un peu plus d’une heure et demie pour la portella de Baiau.

Arrivé au col c’est une vue WAHOU !!!

Lors de l’ascension avant le refuge je tombe sur mes premières myrtilles de la saison. Du coup petite pause gourmande.🫐🥳

Juste avant le lac entre le refuge et le col je croise mon premier bébé (névé).

Plus tard, peu avant l’arrivée au col j’aperçois un groupe de gros animaux sur l’un des versants.

Une photo plus tard je m’aperçois que ce sont des mouflons, les premiers que j’apprécie cette année.

Juste après une ombre le passé rapidement la tête, un couple de vautour, les premiers encore, viens de me survoler.

De magnifiques lacs au pied du col, un vallée et des montagnes en arrière plan.

Le vue est d’autant plus grandiose que la descente du col est très abrupte voir vertigineuse.

Et pour arranger le tout c’est un pierrier (le premier) de chiste très instable. ⚠️

D’ailleurs je suis assez surpris de n’avoir glissé qu’une fois.

Une fois sortie de ce pierrier ça devient des éboulis (encore une première).

Je vais mettre deux fois plus de temps qu’à la normale pour descendre de col !

Après toutes ces émotions je fais une pause au refuge de Baiau avant le reste de la descente qui s’avère plus facile malgré mes genoux qui demande grâce.

Nouvelle pause au parking qui permet l’accès à la vallée, la j’ai le choix de prendre le sentier à travers la le forêt (un peu plus court) ou la piste forestière (plus facile mais plus longue).

Mes genoux me crient de prendre le piste forestière et comme j’écoute toujours mes genoux…

En chemin je tombe sur des fraises des bois, miam 🍓! Ce n’est pas une première j’en ai mangé hier.

Sur la piste un couple de belge flamand habitant en France le proposer spontanément de me prendre jusqu’au hameau.

Mes genoux crient encore plus fort « dit oui, dit oui ! » et comme…

Et me voilà arrivé une heure plutôt que prévu ce qui me laisse le loisir de faire une lessive.

Les photos du jour

Une trèèès longue journée, enfin en principe

Une trèèès longue journée, enfin en principe

J16, lundi 24 juillet

Comme tous les matins avant de partir inspection des articulations et des « bobos ».

Je suis un peu inquiet pour mon genou gauche qui recommence à me faire mal mais surtout j’ai une petite ampoule de rien du tout sous la base du gros orteil gauche qui s’est infecté.

Je le nettoie correctement et j’espère que cela va passer surtout que j’ai prévu une très grosse étape.

J’hésite arrivé au refuge de Comapedrosa à environ dix heures de marche.

Ça commence mal, déjà je traîne au petit déjeuner.

Résultat je décolle à 07h30 et une longue montée au coll d’Ordino m’attend.

Je suis rapidement trempé de sueur d’autant plus que le soleil est caché derrière les nuages et donc ne m’aide pas à sécher.

Au bout de trois heures j’arrive au col, il est temps de faire une pause.

Le vent souffle fort, toujours pas de soleil et malgré les 24°C j’ai limite froid.

Quand je repart je suis quasi aussi mouillé qu’en arrivant et petit pied de nez c’est alors que le gros nuage se dissipe !

Encore près de trois heures pour atteindre le village d’Arans et comme,  aujourd’hui, je ne sais pas compter  je me suis trompé sur la quantité d’eau nécessaire et je fini la dernière heure à sec !

Le plein d’eau fait je repart pour une autre vallée via le coll de les Cases où je ferai une dernière halte à Arinsal avant de monter au refuge.

Le chemin est assez difficile et je commence à fatiguer, du coup j’avance moins vite qu’escompté.

J’arrive finalement vers 17h00 à Arinsal bien fatigué.

Pour rejoindre le refuge il me faudrait trois heures et une bonne heure de repos avant.

Ça commence à faire tard, d’autant que je ne suis pas sûr, vu le carte, de trouver un coin de bivouac en chemin.

J’aurai dû partir plus tôt.

Je me résigne donc à trouver un hôtel au village.

Finalement mes genoux ont bien tenu, les tendons d’Achille ont pas mal bossé mais ça vas aller quand à cette vilaine ampoule elle ne s’est pas trop faire sentir.

En effet elle ne semble plus infectée mais elle n’est pas encore sèche donc à surveiller.

Et je n’ai toujours pas vu d’Ewok !

Les photos du jour

Andorre

Andorre

J15, dimanche 23 juillet

Après une nuit somme toute reposante malgré la poussière il est temps de partir pour l’Andorre que je devrais traverser en deux jours.

Petit déjeuner pris dans la pénombre de mon abri il est temps d’y aller.

Il fait à peine 10°C, mais comme je commence par une montée au port de Vallcibera je n’ai pas vraiment froid.

Dès que le soleil apparaît par-dessus les montagnes la température grimpe tout de suite.

Le col passé je pénètre en Andorre dans la très belle vallée de la Madriu très fréquentée ce dimanche.

Le GR 11 la descend par un beau chemin qui me faudra quitter pour passer le coll de Jovell et ensuite redescendre sur Encamp où je vais sûrement m’arrêter.

Arrivé en ville je vais au à l’Office de tourisme qui me trouve un hôtel abordable et pas loin.

Ma journée se termine et je n’ai pas vu d’Ewok…

Les photos du jour

Une longue journée, ou comment j’ai sauvé un oiseau.

Une longue journée, ou comment j’ai sauvé un oiseau.

J14, samedi 22 juillet

Vu comment j’étais en forme hier je me dit je vais pouvoir remettre ça aujourd’hui.

Je me fixe pour objectif le refuge non gardé d’Engorgs voir si j’ai encore du jus plus loin à l’abri sommaire de l’autre côté du col.

Il y a beaucoup de monde, il fait beau mais celle n’explique pas tout. Comme d’habitude j’ai perdu le sens du temps et bien sûr c’est samedi.

J’arrive assez tôt (16h00) au refuge d’Engorgs. J’hésite encore à continuer, mais de toute façon c’est au moins l’heure de faire une longue pause.

Je m’installe à l’intérieur car même s’il fait beau un vent fort me refroidit rapidement.

Un groupe de huit jeunes hommes arbitre et me demande si je reste la nuit.

Je viens de prendre ma décision, je vais continuer et espérer passer une nuit tranquille.

Je profite de cette longue pause pour rattraper un peu le retard que j’ai sur la tenue de ce blog quand un petit oiseau entre dans le refuge, la porte étant restée ouverte pour la lumière.

Au début c’est sympa d’avoir pour compagnon ce petit oiseau.

Ça le devient beaucoup moins qu’en celui-ci se jette violemment sur la fenêtre et à plusieurs reprises !!! 😱

J’essaye tant bien que mal de le guider vers la porte. Ce n’est pas une réussite. 😰

Je demande de l’aide aux jeunes mais, avec la barrière de la langue c’est sans succès.

Je vais essayer de l’emmener dans un endroit où je pourrais lui jeter un vêtement dessus pour le capturer.

Mais pas le temps l’oiseau vient de se poser au sol, étourdi ou épuisé.

C’est le moment où jamais !

Je regarde vite ce que j’ai à porté de main.

J’attrape mon « sit pad » (une sorte de rectangle isolant en mousse qui sert à s’asseoir plus confortablement) et je lui jete dessus.

Le voilà coincé mais ça ne durera pas, je me précipite pour le saisir.

Je le prends aussi délicatement que possible mais aussi avec fermeté.

C’est fou ce qu’il est léger et fragile.

Le sommet de son crâne est déplumé et ensanglanté.

C’est avec joie que lorsque je le lance dehors il s’envole.

Cette aventure bien terminée il est temps de repartir.

Une fois le col franchi je croise un randonneur qui vient dans l’autre sens

Il m’informe que l’abri n’est vraiment pas terrible mais qu’il y a plein de place où bivouaquer.

Je verrais une fois sur place. Place que j’atteins tardivement.

En effet l’abri est une hutte en pierre sèche avec avec une étroite entrée.

L’intérieur est en terre ce qui produit beaucoup de poussière pas génial pour y dormir.

Je songe à installer ma tente quand j’aperçois un bas-flanc.

Finalement je vais dormir, pour la première fois, dans une hutte en pierres sèches

Les photos du jour

Une étape très courte.

Une étape très courte.

J13, vendredi 21 juillet

J’ai très bien dormi sur le col. Le réveil est humide entre pluie et condensation, la mouche (double-toit) est trempée.

Je me rends alors compte que je n’ai rien prévu pour le transporter sans mouiller le reste de mes affaires. Un peu de système D et ça ira.

La descente sur Puigcerdà est un peu plus longue que je ne le pensais mais j’arrive à l’hôtel, que j’ai réservé le veille, à dix heures.

Mais bien que j’ai reçu un message de l’hôtel me disant que je pouvais venir à partir de dix heures ma chambre n’est pas encore prête.

Pas grave je n’ai plus qu’à attendre et faire sécher ma tente dehors.

Je vais occuper le reste de la journée à faire des courses, commencer avec l’aide précieuse d’Olivier à réparer le blog et enfin à me reposer.

D’ailleurs après une douche et une lessive je m’écroule sur le lit !

Les photos du jour

Bof bof le moral…

Bof bof le moral…

J12, jeudi 20 juillet

Ce matin je me réveille comme d’hab à 05h00 et j’ai encore mal au genou !

Et merde ! J’ai l’impression que cette rando va être galère et que je n’arriverai jamais à Cabo de Higer.

Du coup j’ai le moral dans mes chaussettes de rando qui puent.

Et puis zut ! Je me recouche en mettant un réveil à 07h00.

De toute façon il fait moins chaud aujourd’hui et il ne devrait pas pleuvoir plus que quelques gouttes alors pas grave si je pars plus tard.

Et puis je peux toujours passer par Planoles et m’y arrêter.

Après un petit déjeuner rapide je prends malgré tout le chemin.

La première partie et principalement de la piste carrossable et à grande surprise mon genou se fait discret.

Est-ce la grasse matinée et le chemin facile ? En tout cas j’ai bien meilleur moral.

Au refuge Corral Blanc, que je rejoins sans pause (!), je décide finalement de poursuivre sans prendre la branche qui passe par Pagnoles.

Du coup j’avale la piste et je me fixe comme objectif de bivouaquer au dernier col avant Puigcerdà où j’avais prévu de faire halte demain.

Sur le plan il y a trois sources et un étang donc pas de problème pour l’eau.

Les photos du jour.

Et bien c’est raté, les trois sources sont soit tari soit boueuse comme l’étang.

Heureusement j’avais pris bien plus d’eau que je n’en avais besoin, du coup en faisant attention j’aurai ce qu’il faut pour le bivouac et un peu pour le lendemain.

Ouille, encore…

Ouille, encore…

J11, mercredi 19 juillet

Aujourd’hui au menu c’est, un peu de montée et beaucoup de descente !

Après une nuit en bivouac à 2400m je suis bien reposé et prêt à attaquer une journée difficile.

Un premier col à 2531m et tranquillement je continue à monter jusqu’à une succession de cols et sommets autour de 2800m.

C’est la partie sympa, car brusquement le chemin redescend et pas qu’un peu.

Je passe de 2800m au village de Queralbs à 1240m ! 😰

Dans le dernière partie de la descente mon genou gauche lance une grosse alerte, une vive douleur qui décroit vite mais reste néanmoins présente.

J’avais prévu de bivouaquer plus loin mais mon genou gauche en a décidé autrement.

Je me trouve une chambre dans un hôtel rural. Elle est très confortable avec une vue magnifique depuis mon petit balcon.

Du coup c’est glaçage du genou en espérant que ce n’est pas grave et que ça passera…

Les photos du jour

Un choix difficile

Un choix difficile

J10, mardi 18 juillet

L’objectif du jour, le refuge d’Ulldeter et même un peu après bivouaquer.

Molló étant a la bifurcation entre le GR11 qui passe dans les vallées et une variante de celui-ci qui pas par les crêtes.

J’adorerai passer par les crêtes mais sur les crêtes il n’y à en principe pas d’eau, je ne me vois pas partir avec huit litres !

Il y a bien un refuge non gardé à mi-distance un peu en contrebas du chemin. Il semblerait qu’il y ait une source pas loin mais elles peut être a sec.

J’ai le choix entre moins beau, avec une grosse partie de route mais plus sur ou magnifique mais risquer de manquer d’eau, pas facile !

Finalement j’ai trop souffert de la chaleur et du manque d’eau et donc, après un long moment a hésiter je choisi de prendre le chemin le plus sûr.

Je pars en oubliant mon téléphone mais heureusement je m’en rends compte rapidement.

Il faut un vent à décorner les bœufs, sur les crêtes ce soir être encore pire.

Le chemin vers le village de Setcases est en fait plutôt sympa.

Par contre ce qui l’ai moins ce sont les quatres kilomètres (voir plus) de bitume, en montée, sous un soleil de plomb (j’adore mon ombrelle) !

J’ai bien essayé pendant une demi-heure de faire du stop, mais aucune voiture en direction de la station Vallter 2000 ! Qui descende ça oui.

Tant bien que mal j’arrive au refuge où j’y rencontre un couple de français qui eux sont passés par les crêtes.

Et bien mauvais choix, il y avait de l’eau ! ☹️.

Pour bien finir la journée je monte au coll de la Marana pour y bivouaquer (pas avant vingt heures pour cause de parc naturel) et puis finalement j’y renonce car en chemin je tombe sur LE bivouac.

Terrain vraiment plat, pas de bouse ou de crottin et de l’eau à vingt mètres.

Pour finir en beauté la journée. Je mange tranquillement quand deux femmes accompagnées par leur chien descendent vers moi.

Leurs chiens, non tenus en laisse, se mettent à aboyer de plus en plus violemment.

En fait ce n’était pas après moi qu’ils aboyaient mais après ma tente dont ils avaient peur !

Les photos du jour

Dur réveil !

Dur réveil !

J9, lundi 17 juillet

L’objectif du jour est Molló, où je me suis trouvé une chambre pas cher, via Beget.

Que dire… si ce n’est que la journée commence mal. Je n’ai dormi que quelques heures, les jeunes ayant fait la bringue devant le refuge jusqu’à minuit passé !

Résultat je commence la journée crevé avec un mal de crâne.

Mais comme la route n’attend pas je pars bon an mal an, vers six heures, d’un bon pied sur un chemin facile.

Puis avant d’arriver à Beget de la route, je déteste la route !

Beget est un joli petit village très bien entretenu. On croirait presque faire un saut dans le passé.

En sortant du village le chemin longe, dans les bois, la route jusqu’au col de la Boixeda. Puis il le descend tranquillement à travers champ et pâturages, en plein soleil de plomb.

C’est dans ces moments là que je me dit que j’ai bien fait d’apporter mon parapluie/ombrelle. 🥵+☂️=😄.

J’arrive crevé à Molló. Il me reste à me rendre à mon hébergement.

Google maps m’indique douze minutes de marche, je suis tellement rincé que j’ai l’impression de marcher au moins une demi-heure.

C’est une chambre d’hôte avec un accueil surprenant, la maison est remplie de chiens recueillis par mon hôtesse. Des lévriers (c’est horrible ce que certain espagnol font subir au lévriers (galgos) qui perdent une course) et aussi un chiot tout fou qui tourne en rond après sa queue et essaye de faire bouger, en les mordillant, de les vieux lévriers pour jouer avec lui. 😂

Les photos du jour