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Month: juin 2020

27 juin, transition.

27 juin, transition.

Ça y est j’ai abandonné le tour de l’Oisans et des Écrins.

Ça fait trois fois que j’entame le tour et deux fois que j’abandonne.

La première fois au bout de deux jour, une chute en traversant un gué pourtant facile avec pour conséquence une luxation de la rotule.
Deuxième essai, avec Jeanne, une réussite.
Troisième essai, vous connaissez l’histoire.
Conclusion ce circuit est maudit et seul Jeanne arrive conjurer cette malédiction !

Du coup je retourne a Grenoble pour traverser le Vercors par le haut plateau et poursuivre dans Les Baronnies et si j’ai encore du temps et bien on verra plus tard pour la suite.

J’ai profité de cette journée pour me reposer et bien manger (et picoler).

Les photos du jour.
Il n’y en a pas !

26 juin, demi-tour !

26 juin, demi-tour !

Réveil à quatre heures trente pour pouvoir attaquer le col de l’Aup Martin avant que la neige ramollisse.

L’approche du col ce fait sans grande difficulté à la quantité d’eau qui ruisselle de partout et si quelque fois transforme le chemin en torrent.

Premières difficulté le franchissement du ravin de la S’aime qui est recouvert d’un gros névé en pente. Avec mes micro-crampons et précaution je le traverse sans encombre.

Une demi heure plus tard il est temps d’attaquer le col.
Rapidement je perd la trace du chemin qui se perd sous la neige. Pour essayer de repérer des traces de passage, de balisage ou de cairn je décide de grimper sur un éperon schisteux.

Très mauvaise décision car à cause de la roche instable je n’arrive plus à redescendre. Du coup je continu a progresser en monté sur la roche parallèlement au chemin en espérant pouvoir le rejoindre.
Autre mauvais choix, décision de débutant, car ça devient de plus en plus difficile et de plus en plus dangereux !

C’est alors que je tente une prise particulièrement instable qui évidemment cède et je bascule tête par dessus cul. Ma tête heurte le névé en dessous et je glisse entre la roche et le névé.
Je parviens tant bien que mal à m’arrêter avant une chute mortelle. J’arrive à me caler sur une position stable mais impossible de bouger dans faire le grand saut.

Il grand temps d’appeler les secours. Vers onze heures trente je déclenche ma balise de détresse. Je met ma veste thermique à l’envers, j’avais choisi le model avec la doublure orange vif pour plus de visibilité en cas de pépins, il n’y a plus qu’à attendre.
Une demi heure plus tard j’entends un hélico qui remonte lentement la vallée d’à côté, je m’aperçois mais au lieu de venir vers moi il passe dans la vallée derrière la crête ou je suis.
Je prend mon mal en patience, le bras tendu tenant ma balise à bout de bras pour l’éloigner de la parois et favoriser la géolocalisation.
Au bout d’un long moment l’hélico fini par franchir le bon col mais à toute vitesse sans me voir. Je me dit qu’il va faire demi-tours et remonter lentement la vallée mais il redescend à sa base sûrement pour faire le plein. Un moment de fatigue et je lâche ma balise qui glisse sous le névé, fini la géolocalisation.

Une heures plus tard il ne revient toujours pas, je commence à angoisser.
J’imagine qu’ils ont abandonné les recherches car il ne capte plus le signal de la balise. Je commence à envisager passer la nuit sur la paroi et que faire pour ne pas glisser ni être en hypothermie.
Avec la chaleur un névé au dessus de moi commence à se détacher et je reçois des blocs de neige et des cailloux sur la tête. Je me protège le crâne et la nuque tout en restant le plus près possible de la paroi. Deuxième “avalanche” un peu plus tard.

Encore une heure passe, il est peut être temps de laisser un message au cas où…

C’est à ce moment que j’entends l’hélico qui remonte la bonne vallée, il dépose deux personnes au fond et continu son exploration.
Je sort mon sifflet, en espérant que les piétons m’entendront si l’hélico s’éloigne, allume la lampe et fait des gestes des bras pour pouvoir être vu de l’appareil.
Il passe une fois devant moi, il semble ne pas m’avoir vu 😨.
Il fait demi tour est remonte encore la vallée en décrivant des S quand l’hélico se rapproche le pilote lève un pouce m’indiquant qu’il m’a repéré. Sauvé !

Un hélico va fait beaucoup de vent, suffisamment pour faire voler les cailloux qui me fouettent. A par ça l’hélitreuillage c’est plutôt marrant.

Retour à l’hôpital de Briançon pour vérifier que je n’ai pas de commotions et nettoyer mes plaies. Finalement quelques steristrips seulement suffiront.

Pour rassurer Jeanne j’arrête le GR54, je vais ou la Chartreuse de la moyenne montagne moins risqué.

Bilan:
– Un demi-tour de l’Oisans et de Écrins au lieu d’un tour.
– Un demi-tour direction Grenoble.
– Une balise perdu.
– Des habits déchirés.
– Des écorchures et coupures dont une nécessitant de steristrips.
– Et un bloody mary.

Les photos du jour

La vue depuis mon perchoir, c’est quand un bel endroit où mourir ! (On peut en rire maintenant).

Et un bloody mary pour finir cette journée “sanglante”.

25 juin, mise en place.

25 juin, mise en place.

Aujourd’hui c’est une grosse journée. Pour pouvoir passer le col de l’Aulp Martin il faudra demain matin sur je met lève très tôt et que je doit lutter plus près possible du col.

Ça tombe bien il y a un abri pour randonneur à trois heures du col.
Du coup je dit faire Monetier les bains -Vallouise (7h) suivi de la montée à la cabane (3,5h). La cerise sur le gâteau c’est que j’ai sur ce trajet plus de trois heures de bitume !

Après une halte à Vallouise pendant les heures chaudes et en attendant l’ouverture de la supérette avec en bonus une petite sieste je repart sur le bitume.


Heureusement j’arrive sur ces petites routes à tricher un peu, je suis pris deux fois en stop ce qui me raccourcira le trajet sur bitume d’une heure et demi.

Finalement j’arrive à la cabane à dix neuf heures trente


Les photos du jour en commençant par les fleurs


La rose sauvage, la fleur parfaite. Sobre, élégante et un parfum divin.


Maintenant les paysages

Les premiers névés

24 juin, la civilisation.

24 juin, la civilisation.

Après quatre nuits sous tarp et surtout cinq jours avec les même vêtement je “sent” une envie de civilisation.

Du coup j’ai pris une réservation dans un gîte ou j’espère arriver assez tôt pour faire les corvées et profiter de n’avoir rien à faire.


Cette nuit une sardine qui tenait arri ait un hauban à lâché.
Réveille en sursaut avec la moitié du tarp effondré.
A moitié dans le gaz je réinstalle le tarp et je fait une fausse manœuvre en le déchirant sur quatre centimètre. Il ne me restera plus qu’à faire une réparation de fortune ce soir.

Bivouac plié, un pansement sur mon ampoule à la main et me voilà en route.
Le chemin est facile et bien que j’ai de nouveau une légère douleur au mollet et les muscles courbatus j’avance bien et j’arrive au gîte pour quatorze heure.
A quinze heures trente je suis installé, corvées faites. Je n’ai plus qu’à buller.

Les photos du jour

Premières marmottes

23 juin, quand faut y aller…

23 juin, quand faut y aller…

Malgré encore une douleur, certe moins forte qu’hier je décide de partir sur le chemin de bonne heure.

Dans les montées ça va, dans les descente je déguste.

J’arrive à La Grave vers 14h00, c’est le moment de la pause à l’ombre.

Deux heure plus tard je repart, un peu rouillé mais sans douleurs !

Sauf qu’entre temps à force de compenser mon appuis sur ma jambe gauche avec mon bâton droit j’ai une belle ampoule sur la paume droite.

Les photos du jour.

Une passerelle pour un point de vue au dessus du vide. Je vous avouerai que je n’ai pas osé aller jusqu’au bout.
22 juin, ça ne va pas mieux !

22 juin, ça ne va pas mieux !

Et bien ce matin ça ne va pas mieux, du coup je m’offre une journée de repos.
J’espère que je pourrai repartir demain
Voilà une journée de repos passer dormir, bien manger, lire et pas forcément dans cette ordre. Ha et aussi faire une photo d’un rapace que je pense être un gypaète barbu, a vérifier.

Demain sera un autre jour, j’espère être assez en forme pour reprendre le chemin.

21 juin, deuxième chute !

21 juin, deuxième chute !

Dimanche après une nuit en bivouac à 1700m un peu fraîche les premiers vues sur la haute montagne.
Deuxième jour, deuxième chute !
Contrairement à la première pas d’égratignure mais de bons hématomes dont un au mollet gauche qui me fait un boiter.
Je traine pas patte jusqu’à Besse où je fait halte à 15h30, j’hésite à poursuivre.
Finalement je reste au camping municipal en espérant que ça ira mieux demain.

Les photos du jour

20 juin, première chute !

20 juin, première chute !

Je suis parti samedi après-midi de Le Bourg-d’Oisans pour trois semaine de rando en commençant par le GR54 le tour de l’Oisans et des Écrins.
Pour après on verra bien.
C’est une courte étape mais qui grimpe bien et comme je ne suis pas très en forme je galère un peu, mais ça je m’y attendais.

Les photos du jour.

La petite explication pour ceux qui veulent…

Premier jour, première chute

Plus de peur que de mal, juste des égratignures !