Bon, comme c’est fini la rando je rentre en France.
Réveil demain à 05h00 pour partir une demi-heure plus tard pour Denver où je décolle à 10h40 pour Boston puis après 03h00 d’attente en aerogare un deuxième vol pour Paris à 20h08 arrivée prévue le lendemain à 09h15.
C’est Chelsea qui m’emmène à l’aéroport, elle va en profiter pour voir sa sœur, sa nièce et son neveu qui habitent à Denver.
Voilà, après une après-midi passée à l’hôpital le couperet tombe !
Je m’attendais un peu au résultat.
D’après le médecin ce n’est pas raisonnable de poursuivre ma randonnée, je dois d’abord faire soigner mon genou en France pour revenir finir ma traversée.
C’est donc un retour au domicile qui se prépare.
Je n’ai pas réussi ma tentative de traversée des États-Unis sur le CDT mais je ne suis pas triste.
Ce n’est qu’un premier essai !
Malgré les problèmes de santé que j’ai eu j’ai bien profité de ces presque trois mois.
De magnifiques paysages, des animaux à foison, de belles rencontres qui pour certaines se transforment en amitié.
Et puis je vais retrouver Jeanne et Misty plus tôt que prévu. 🥰
Les photos du jour.
A part une après-midi à l’hôpital rien d’intéressant donc pas de photo !
J’ai passé une très bonne nuit, pas trop froide (4°C) et pas de réveil car je n’ai que treize miles à faire pour bivouaquer au pied du James Peak 13309ft (4056m).
Au départ je voulais le franchir aujourd’hui mais ça aurait été dans l’après-midi et avec l’instabilité météo il me semble plus sûr d’éviter les crêtes et les sommets les après-midi.
Je commence doucement, ça ne va être que des le montée aujourd’hui.
Au bout d’un miles de montée raide un replat et là, sans raison apparente une très violente douleur au genou droit qui m’arrache un cri.
Pas de choc, pas de torsion juste un pas classique sur du plat !
Impossible de m’appuyer sur ma jambe !
Je me traîne sur quelques mètres pour trouver un endroit où me reposer en espérant que la douleur va vite diminuer.
Elle ne diminue pas.
Au bout d’une heure je décide de prendre tous ce que je peux pour soulager le douleur et rebrousser chemin jusqu’au parking à un peu moins de trois miles.
“Drogué” à fond j’attaque la descente, j’avance très lentement mais j’arrive en serrant les dents jusqu’au parking.
Un stop rapide, cinq minutes, et me voilà dans la benne d’un pick-up en route pour Grand Lake.
Chelsea m’accueil de nouveau chez elle.
Glace et repos cet après-midi, on verra demain comment ça se présente.
Il y a quelques jours j’ai commandé avec retrait en magasin à Dillon où passe le CDT de nouvelles chaussures.
J’espérais que les vieilles tiendraient jusque là mais voilà mes chaussures et mes gants sont ruinés, impossible de continuer avec.
Je pensais prendre la journée pour faire du stop jusqu’au magasin et revenir.
Chelsea a gentiment proposé de me conduire à Dillon, c’est un trajet aller-retour de trois heures !
Pendant que je récupère ma commande Chelsea a choisi le restaurant où nous allons déjeuner.
Ce sera une brasserie, une bonne.
Ce soir Chelsea va à un concert en ville avec un ami, je reste seul avec Max. Il est temps de préparer mon sac pour repartir demain dans la montagne.
Les photos du jour.
Les semelles sont encore bonnes mais le mesh est complètement détruit, la chaussure devient instable.Une boutique d’articles de sport de seconde main. Ils sont Hiker Friendly, le café y est gratuit pour nous.
J’ai très mal dormi cette nuit, j’ai fait une erreur de débutant en installant mon bivouac.
Il était plus en pente qu’en je ne croyais.
Dans une faible pente c’est tête en haut pieds en bas, dans une forte pente c’est en travers de celle-ci et les vêtements et divers inutilisé pour la nuit servent à caler et remonter le matelas du côté de la pente.
Évidemment j’ai dormi tête en haut pieds en bas et j’ai passé une bonne partie de la nuit à glisser et remonter.
Malgré tout je me lève comme d’habitude à 04h30 près à attaquer la petite mais épuisante montée au col.
Il faut 1°C ce matin, heureusement ma tente est quasi sèche aussi je n’ai pas les doigts trop gelés quand je la plie.
Je pars équipé pour le froid, Bonnet, gants et veste chaude.
Au bout d’une demi-heure j’ai trop chaud et par 2°C je continue avec juste mon sun-hoodie.
Le montée au col commence par une descente, puis une montée pas trop raide mais à bout de souffle.
De l’autre côté c’est un chemin très facile qui me conduit à la route pour Grand Lake.
A mi-chemin je fais une pause.
Au moment de repartir je me rends compte qu’il y a des framboises derrière moi, je prolonge ma pause le temps de satisfaire ma gourmandise.
Un quart d’heure suffit pour être pris en stop.
Un déjeuner en ville plus tard je rejoins Chelsea et Max sur les hauteurs de la ville où je vais rester cette nuit
Aujourd’hui j’attaque un vrai 12000, 12296ft soit 3748m.
Aujourd’hui c’est vingt-cinq miles pour bivouaquer pas trop loin de la route pour Grand Lake où je vais demain.
Il me faudra quatre heures pour faire les 6,3 miles jusqu’à la Parkview Mountain au lieu des deux heures et demie normales.
Il faut dire que le manque d’oxygène se fait bien sentir.
J’avance au même rythme sauf qu’il faut que je m’arrête très très souvent pour reprendre mon souffle. Du coup la moyenne horaire chute rapidement.
Une fois sommet il faut redescendre pour mieux remonter au Bowen Pass à 11470ft (3496m) que j’ai prévu de franchir.
La journée contraste avec celle d’hier.
Matin glacial, vent glacial et soleil sur les hauteurs et ciel bleu avec pas mal de nuages non menacant l’après-midi qui par contre vont m’empêcher de bien faire sécher ma tente.
Pour prendre mon deuxième petit déjeuner je trouve un bon abri derrière un rare et dense bosquet de pin, sans le vent il fait tout de suite plus chaud.
Évidemment j’ai encore vise trop gros, je n’arriverai pas à faire les vingt-cinq miles plus les dénivelés.
Je vais m’arrêter au pied du Bowen Pass, à “seulement” vingt miles.
Il y a une belle source et un bivouac plat et presque pas en pente à 3360m.
Une fois la tente plantée la nuit tombe et le froid arrive.
Encore une popote de semoule qui fait bouillotte et refroidi trop vite.
Pour le rendre au point de départ c’est ce que dit le titre.
La hightway 40 traverse la ville.
Une première voiture me dépose a la sortie de la ville là où le dit mon conducteur j’aurai le plus de chance de trouver un “ride” jusqu’à l’intersection au Muddy Pass .
Il avait raison, même pas cinq minutes plus tard me voilà en route pour le col où ensuite j’aurai neuf miles sur la route 14 jusqu’à une route forestière.
Je commence à marcher sur la route avec quasiment pas de bas-côté.
Résultat je suis frôlé quand deux voitures de croisent.
Quand deux camions se croisent je sens une forte aspiration, trop dangereux de continuer ainsi.
Re-stop, quelques minutes plus tard une voiture avec trois gars dedans me prend.
Rapidement quand je leur dit mon trail name ils m’offrent une bière que je m’empresse de boire car on arrive près de la route forestière où il doivent me déposer.
Résultat, même si je commence tard ce sera une petite journée de dix miles.
La route forestière est une vraie autoroute !
Tout au long de la route des voitures garées et un campement.
J’apprends que c’est l’ouverture de la chasse à l’arc et arbalète…
J’arrive tôt à un magnifique campement près d’un torrent, je craque et m’y installe.
Je ferai un peu plus de miles demain.
Les photos du jour.
Il y en a des Thru Hikers aujourd’hui !Une d’entre pour indiquer où se trouve le torrent.
J’ai pas très bien dormi, mon genou me lançait j’ai eu du mal à m’endormir et comme j’ai invité Kadin à prendre un petit déjeuner au Freshies avant qu’il aille à son travail il faut que je me lève tôt.
Mais ce n’est pas grave car aujourd’hui c’est farniente, j’ai juste à acheter une cartouche de gaz et SHA, ensuite c’est siestes, lecture vidéo.
Je voulais aller aux sources chaudes mais finalement j’y renonce, c’est loin et payant.
Et puis le temps passe vite quand on ne fait rien !
Ce soir c’est dîner, avec Kadin dans un bon resto italien. J’ai envie d’une bonne pizza. J’ai le choix entre deux tailles de pizza, 12 ou 16 pouces.
Évidemment je prends la 16 qui s’avère être énorme, je n’arrive a en manger que le moitié.
Du coup mon petit déjeuner de demain que je voulais prendre au Freshies se transforme en café-pizza froide cher Kadin
Les photos du jour.
Le quartier où habite Kadim, des maisons pas chères et de grosses voitures très chères La maison où je vais me reposer.Kadin danse son van.