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Author: Fred

ThWaFd2018!#[54As ThWaFd2022!
Ça sent la mer !

Ça sent la mer !

J41, samedi 19 août

Ce matin c’est réveil à 05h30 pour être sûr de partir tôt, il ne faut pas que je rate mon train ce soir à 18h49 à Hendaye.

J’ai quand même du mal à m’activer ce matin, la nuit a été un peu trop courte à mon goût.

Je finis quand même par décoller à 07h00.

L’objectif du jour c’est Irun puis Cap de Creus si tout va bien ! OUAI !!!

En attendant faut que je sorte de Bera par le GR11, évidemment je rate une bifurcation mais ce n’est pas très grave par un autre chemin je fini par tomber sur la Senda Pirenaica.

La montée du matin pour se mettre en jambes, et dans brume puis le brouillard avant d’être assez haut pour retrouver le soleil.

Le chemin va être assez facile, c’est essentiellement de la piste avec quelques petits bouts de sentier et quelques tronçons de route de campagne.

Bon, la difficulté c’est qu’il y a des pistes dans tout les sens, et des GR aussi.

Je vais plusieurs fois prendre le mauvais chemin, mais j’arrive à chaque fois à retomber sur la Senda Pirenaica en suivant d’autres pistes.

Si j’ai bien calculé je devrai atteindre Cabo de Higer vers 17h00.

Je dois être à la gare d’Hendaye au plus tard à 18h47.

C’est jouable mais ça va être juste.

J’arrive à Irun vers 14h00, je voulais y faire une pause mais c’est très moche et je ne trouve pas de bar à pintxos alléchant.

Du coup je décide de pousser jusqu’à Hondarribia, la commune où se trouve le point d’arrivée/départ du GR11, et pourquoi pas jusqu’au cap.

Bon, j’ai un peu présumé de mes forces, la traversée d’Irun et le trajet le long de la nationale entre les deux villes ont eu raison de lui.

Arrivé à Hondarribia je suis rincé, et j’ai une faim de loup !

Ça tombe bien il y a un bar à pintxos alléchant.

Une fois reposé et sustenté je repart pour le dernière heure de mon périple et j’arrive pour un dernier sentier au Cabo de Higer à 17h00.

Maintenant il faut revenir en ville et je n’ai pas envie de le faire à pied. J’ai eu le dise pour la journée.

Il me reste l’option stop et si ça ne marche pas appeler un taxi mais je n’ai pas beaucoup de marge de manœuvre

Du coup ruse !

Je tape la discute avec une famille française qui est impressionnée par ce que j’ai fait. Je leur dit que maintenant il ne me reste plus qu’à rejoindre la gare d’Hendaye et que je vais essayer le stop.

Qui bien sûr ne marche pas bien jusqu’à ce que la famille avec laquelle j’ai discuté passe et décide de me faire de la place pour le descendre à Hondarribia.

De là je dois prendre un bateau qui traverse la Bidassoa jusqu’à Hendaye.

J’ai un peu de mal à trouver l’embarcadère et du coup je me retrouve sur le quai d’Hendaye à 18h10, ça commence à être chaud pour le train.

Je consulte Google maps pour le trajet et là je me rends compte que je me suis méchamment planté sur l’estimation du temps de trajet des quais à la gare.

Google maps indique 45 minutes !!! J’avais estimé un trajet de 20 minutes !!!

J’y serai jamais à l’heure ! Vite un taxi !

Mais il n’y a pas de taxi.

Je me mets à courir, mais je me rends compte que ça ne sert à rien.

Option extrême, le culot.

Je vois un couple qui regagne leur voiture, je les aborde et leur expose mon problème.

L’homme pas très chaud me dit que c’est Madame qui conduit que c’est à elle de décider.

Et elle décide de m’emmener à la gare où j’y arrive avec un quart d’heure d’avance ce qui me permet de m’acheter de qui dîner dans une boulangerie.

C’était quand même limite !

Les photos du jour.

Le jour des vautours

Le jour des vautours

J40, vendredi 18 août

Après une nuit en partie agitée, je me suis battu avec un moustique qui ne voulait pas se laisser écraser tranquillement, je prend un bon petit déjeuner à l’hôtel.

Problème il est à 07h30, du coup je pars sur les coups de 08h30 ce qui est bien tard pour une journée de neuf heures

Des nuages bas sur les hauteurs, étrange non ?

Je sens que je vais encore me trouver dans le brouillard à moins que d’ici à ce que j’arrive à leur niveau le soleil les aient dissipés.

Aujourd’hui je vais à Bera, un peu plus de trente kilomètres linéaire et un peu plus de mille mètres de dénivelé positif (et négatif) cumulé.

Ce sera une étape presque classique, une bonne montée, du presque plat sauf que là ça monte et descend plus, puis une bonne descente et bien sûr il y a plus de kilomètres.

Ce que je n’avais pas prévu c’est le retour des fortes chaleurs, c’est montée jusqu’à 35°C !

Encore une fois je suis bien content d’avoir mon ombrelle car même si le chemin est assez souvent ombragé les parties au soleil sont accablantes, a peine supportable avec ma propre ombre.

J’ai l’impression d’être revenu dans la Costa Brava avec une exception il y a de l’eau.

Le chemin est un peu boueux mais rien de comparable à hier, il y quelques passages un peu délicat pour ne pas plonger les chaussures dans la bouillasse, mais rien de glissant.

Soudain des vautours, j’en verrais plus aujourd’hui que lors du reste de la traversée cumulée.

Ils tournent au-dessus de moi, Ils ont dû sentir que c’était la fin pour moi !

A un moment là piste longe une forêt de sapin et là un vautour décolle d’un arbre à cinq mètres devant moi, puis un autre un peu plus loin.

Un troisième décolle à peine à deux mètres de moi, j’entends le bruit de ses battements d’ailes.

J’ai beau regarder dans les arbres je ne les vois pas avant qu’il ne décollent.

Au total c’est une bonne demi-douzaine que je vais déranger.

Une fois suffisamment loin de leurs arbres je les vois y revenir.

J’attaque la longue descente finale, entrecoupée de petite remontée, et je marque une pause au col routier de Lizarrietako.

J’ai le choix entre une venta côté espagnol ou à un bar-restaurant côté français, ce sera chez les français que je prendrai un shoot de sucre avec un coca.

Peu après le col le chemin officiel remonte et s’écarte de Bera pour ensuite s’y diriger.

Le journée étant bien assez longue comme ça, et en plus je voudrais passer à une pharmacie acheter du paracétamol avant la fermeture (la chaleur m’a donné mal au crâne), je décide de me diriger directement sur le village en quittant, momentanément, le GR11.

Un banc de pierre avec une petite fontaine m’invite à une petite pause avant d’arriver au village.

Évidemment le chien de la maison d’en face se met à aboyer et son maître, un vieux monsieur sort voir ce qu’il se passe.

Et malgré mon espagnol très vacillant une conversation s’engage, avec canette de coca à la main offerte généreusement.

Je comprends au fil de cette laborieuse discussion que je suis un peu fou et que je suis loin d’être le seul randonneur sur le GR11 à prendre ce raccourci.

D’ailleurs c’est raccourci est tellement efficace que j’arrive à temps pour avoir mon médoc.

L’accueil à l’hôtel est excellent, il se mettent en quatre pour que je puisse prendre un petit déjeuner avant le service en me laissant accéder à l’office pour que je puisse me faire un thé chaud et une assiette froide m’attendra à une table.

Les photos du jour.

Brumes et brouillards 3, vive la boue !

Brumes et brouillards 3, vive la boue !

J39, jeudi 17 août

La météo prévoyait une nuit nuageuse puis claire.

Évidemment elle s’est trompée, ça a été pluie et brouillard.

Du coup avec cette atmosphère saturée d’eau mes affaires mouillées n’ont pas séchées et les sèches sont humides.

Aujourd’hui c’est une courte étape de six heures qui va me conduire à Elizondo situé à seulement 200 mètres d’altitude.

Une fois prêt à partir j’attaque les 250 mètres de dénivelé dans les bois, dans la brume et brouillard et dans la boue !

Fallait s’y attendre après de nuit de pluie.

Ensuite comme d’habitude les crêtes avec vue sur la France sous une mer de nuage d’un côté et l’Espagne sous une mer de nuage moins épaisse de l’autre.

Puis redescente dans la vallée, à travers les bois et dans la boue. Par contre le temps de descendre les brumes et brouillards se sont dissipés mais le sol est toujours aussi boueux et glissant.

D’ailleurs c’est un exploit que je ne me soit gamellé qu’une fois.

Je fini par en avoir assez de la boue et pour la fin je préfère prendre les routes et chemins agricoles qui longent le sentier.

J’arrive vers quatorze heures à Elizondo et cinq minutes plus tard à mon hôtel dont le réception ouvre à 16h30 !

J’avais prévenu que j’arriverai entre quatorze et quinze heures du coup je passe un appel on ne sait jamais.

Gentiment la personne de la réception accepte de m’accueillir.

Un débarbouillage rapide et je file à un resto que le réceptionniste m’a indiqué, j’ai une de ces dalles ! Les corvées attendront !

Les photos du jour

Brumes et brouillards 2, on est bien au pays basque !

Brumes et brouillards 2, on est bien au pays basque !

J38, mercredi 16 août

La météo espagnol prévoyait hier soir une nuit nuageuse mais pas de pluie.

Et bien c’est raté ! J’ai eu droit à un bel orage pendant au moins deux heures avec ce qu’il faut comme pluie.

Du coup c’est un matin tente mouillée et affaires humides.

Petit déjeuner pris, sac à dos rempli je pars pour une demie-heure de nationale pour reprendre le GR11 là où je l’ai quitté.

Arrivé au village je croise plein de pèlerins en route pour Saint Jacques de Compostelle.

Auritz/Burguete est à l’intersection de la Senda Pirenaica et del Camino qui passe par Saint Jean-Pied-de-Port de l’autre côté des Pyrénées.

Aujourd’hui on change un peu le format de l’étape de six heures.

Ça commence par du plat le long d’une rivière puis comme d’hab une bonne montée, de la crête puis une descente jusqu’à l’albergue de Sorogain/Laster mais après il continu par une montée au col d’Adatungo pour redescendre au col d’Urkiagako où il y a un petit refuge non gardé.

Je quitte le village sous un ciel très bas qui va vite devenir brumes et brouillards pendant un temps assez long.

Puis le soleil réchauffant l’atmosphère le brouillard se dissipe et rapidement une chaleur moite s’installe.

J’arrive vers midi à l’albergue de Sorogain/Laster, il est temps de faire une longue pause pour sécher ma tente et les autres affaires.

Je suis tranquillement allongé à l’ombre quand je suis interpellé par la guardia civil.

Ils me disent que je n’ai pas le droit de bivouaquer ici. Tant bien que mal je leur explique que je fais juste sécher mes affaires et tout fini bien.

Treize heures ma tente est sèche, il est temps de remettre mes chaussettes, de refaire mon sac et de repartir pour deux heures trente de marche jusqu’au petit refuge où j’espère être seul. 🤞

La montée au col d’Adatungo se fait dans une forêt, le terrain rendu boueux par l’orage d’hier est très glissant, je redouble de précautions.

C’est pas le moment de se blesser si près du but.

Passé le col surprise !

C’est le retour des brumes et brouillards.

Entre les brumes et brouillards et l’omniprésence des fougères si je ne suis pas au pays basque je ne sais pas où ça peut être ailleurs comme ça !

Enfin le refuge d’Urkiagako et j’y suis seul.

Il n’est que seize heures, il est largement temps que d’autres personnes arrivent.

Je déballe vite les affaires pour prendre un des deux bas-flancs.

Il me reste à trouver de l’eau.

Sur la carte il y est indiqué le source de l’Arga, une importante rivière, a deux peut-être trois cents mètres mais j’hésite à y aller.

Soit je laisse mes affaires pour être sûr d’avoir ma place mais le refuge est à cinquante mètres du col routier, soit je prends mes affaires et je ne suis pas sûr d’avoir une place pour dormir et je n’ai pas très envie de bivouaquer dans le brouillard.

A tout hasard je demande à un groupe de français que rejoignent leurs voitures si ils ont vue de l’eau dans les parages.

Ils me disent que non mais qui peuvent me donner toute l’eau qu’ils ont n’en n’ayant plus besoin.

Et me voilà avec deux litres d’eau, assez pour ce soir. Pour demain on verra bien.

Avec l’humidité ambiante je n’arrive pas à sécher et en plus j’ai froid j’ai même pour le première fois sortie le gilet en plus de la veste thermique.

Un couple d’allemand s’arrête au refuge, et merde je ne vais pas être seul dedans et en plus avec un peu de chance un des deux va ronfler !

Après qu’ils aient constaté qu’il n’y avait que deux bas-flancs ils ont préféré bivouaquer à proximité, ouf !

Il est tôt mais je grelotte, je vais vite mettre sous ma couette et sûrement m’endormir tôt.

Les photos du jour.

Brumes et brouillards

Brumes et brouillards

J37, mardi 15 août

Comme je m’y attendais ce matin la tente est bien humide, mais j’ai très bien dormi.

Petit déjeuner pris, il est temps de plier le campement. Je ferais sécher la tente à la pause sieste.

Je démarre la journée dans la brume et puis dans le brouillard.

J’adore randonner dans le brouillard, on perd ses repères et les arbres, rochers et autres projette des formes que notre imagination transforme et interprète librement.

Malheureusement le soleil va rapidement changer le brouillard en petits nuages puis les dissiper.

Ce sera donc une courte demi-heure dans le brouillard et six heures de marche au soleil. Heureusement il y a pas mal de passage dans des hêtraies.

Après les jours se ressemblent au pays basque, une bonne montée pour se mettre en sueur, Un long moment plus ou moins à niveau puis une rapide descente sur le village d’Auritz/Burguete.

Pour ce soir j’ai le choix entre bivouaquer à proximité du village où marcher encore demi-heure jusqu’au camping.

Finalement l’idée d’une douche chaude l’emporte sur les 2,2km de route et puis je ne suis pas fan des bivouacs proches d’agglomération.

Les photos du jour.

Un beau bivouac

Un beau bivouac

J36, lundi 14 août

Ce matin c’est grasse matinée car je dois faire des courses et le magasin n’ouvre pas avant 09h00.

Comme c’est une journée assez courte, six heures trente de marche ce n’est pas grave si je débute tard.

Du coup c’est un lever à huit heures, le temps de faire mon sac et je file au village acheter mon petit déjeuner, chat échaudé crains l’eau froide”, je reste dans du connu, croissant et pain au chocolat qui en fait ne sont pas terrible mais c’est mieux qu’hier.

Ensuite ce sont des courses pour trois jours de nourriture et deux bouteilles d’eau gazeuse pour compléter ma possibilité de portage d’eau à deux litres et demie.

Après avoir rangé les courses au fond du sac il est temps d’attaquer une assez bonne montée arborée.

Dix heures et demie il fait déjà 27°C

j’arrive sur la crête que je vais suivre un bon moment, il fait alors 30°C et je ne peux plus utiliser mon ombrelle car un puissant vent latéral souffle sur la crête !

En même temps le vent est tellement fort que je ne sens pas la forte chaleur et je n’ai pas froid non plus.

Finalement à part le fait qu’il me déséquilibre régulièrement ce n’est pas mal ce vent.

Un inconvénient des crêtes c’est qu’il n’y a pas d’arbre sous lequel faire une longue pause et une petite sieste.

Bon je prends quand même une pause mais en plein soleil ce n’est pas super.

Finalement au lieu de prendre une heure, ce sera quarante minutes car je cuit.

Il est temps de se descendre une petite bouteille d’eau gazeuse en faisant attention à différence de pression.

POUA ! Ce n’est pas de l’eau gazeuse mais une espèce de limonade avec des édulcorants ! Et je n’ai pas le choix je n’ai que ça à boire ! 🤢

Encore une bonne heure et demie de crête et c’est la descente sur Hiriberri/Villanueva.

Au village je n’ai pas trouvé de logement et il n’y a pas de camping, je vais donc devoir trouver un point de bivouac mais avec l’eau qui est rare c’est pas gagné.

Je suis en pleine réflexion sur combien d’eau je vais devoir emporter en partant du village vers un éventuel lieu de bivouac quand le chemin tourne et là une fontaine avec abreuvoir et un petit terrain plat (enfin à peu près).

L’endroit idéal pour bivouaquer et je ne suis qu’à une demie heure du village.

La mer de nuage du côté français que je voyais de la crête finit par passer en Espagne et ce sera un bivouac sous la brume et le météo prévois même du brouillard durant la nuit.

Le réveil va être humide !

Les photos du jour

Finalement j’ai trouvé du wifi au village.

Mauvais choix.

Mauvais choix.

J35, dimanche 13 août

Ouf !

L’allemand à respiré un peu fort mais pas de ronflement du coup j’ai bien dormi.

Je me réveille comme d’hab à 05h30 pour profiter de la fraîcheur matinale, surtout que je commence la journée par une bonne montée et qu’il va vite faire très chaud.

En même temps je ne suis pas si pressé que ça, aujourd’hui c’est une petite journée de six de marche sans difficulté jusqu’au village d’Ochagavia/Otsagabia

Du coup je traîne dans la cuisine a discuter avec les autres randonneurs.

Pour mon petit déjeuner j’ai prévu en plus du thé une pâtisserie locale à base de farine,  sucre, cannelle et… graisse de porc ibérique !

J’aime bien tester les spécialités locales (dont je ne me souviens plus le nom, les noms basque c’est compliqué !), c’est souvent bon mais là j’en me suis planté !

Je me force à manger pour ingérer des calories mais sans plaisir.

J’en propose aux autres randonneurs, bizarrement seul un anglais en goutte et trouve ça bon.

Bref, une fois avalé mon repas je rejoins le chemin et à huit heures trente j’attaque la montée.

Malgré une ampoule au talon gauche qui me fait mal (après plus de trente jours c’est quand même ballot) j’ai la forme et je franchis le col avec une vitesse moyenne d’ascension de 500m/h !

La montée s’effectue dans le magnifique chênaie puis hetraie d’Iraty, bien à l’ombre.

Heureusement car le température monte vite, à 09h00 il fait déjà 24°C

J’espérais trouver un peu d’eau en montant dans le forêt, c’est raté je tombe juste sur quelques bourbiers.

C’est ensuite un long plateau au soleil et bien sûr sans eau.

La je commence à me dire que j’ai peut-être fait une connerie en ne prenant qu’un litre d’eau trop habitué à trouver facilement de l’eau les jours précédents.

Mes craintes sont confirmées quand je croise un groupe de randonneurs qui me confirme qu’il n’y a pas d’eau jusqu’au village.

Il est temps de me mettre en mode d’économie d’eau, il me reste 75cl pour finir les trois heures qu’il reste.

Heureusement c’est un plateau puis une trousse descente sur le village, mais ça va quand même être court !

En arrêtant la seule voiture sur je croise et si descente au village j’arrive à quémander un délire litre d’eau ce qui m’offre un peu de souplesse.

Je vais pouvoir atteindre le village en n’ayant certes pas assez bu mais pas non plus complètement sec !

Au village pas moyen de trouver un hôtel, le seul qui reste à une chambre à 150€ !!!

Du coup je me rends au camping municipal qui me semblait mon mais si n’étais qu’à dix minutes.

Je vais passer le de l’après-midi à tenter de planifier mes hébergements.

Pour les deux prochains jours c’est “nada”, pour le reste c’est un refuge non gardé (ou un bivouac) et des hôtel pas trop cher.

En effet c’est compliqué de bivouaquer car le chemin passe surtout par des crêtes (il va falloir que je prenne beaucoup d’eau) et les vallées sont urbanisées donc difficile de trouver un bon coin.

En tout cas pour les deux jours suivants il va falloir que j’improvise.

Les photos du jour.

Adiós Aragón, kaixo Euskal Herria

Adiós Aragón, kaixo Euskal Herria

J35, samedi 12 août

Aujourd’hui je vais faire deux étapes en une journée !

Bon, la première est dans la moyenne basse soit cinq heures et la seconde est une petite de trois heures donc au finale ça fera une étape normale. 😁

Comme en plus il n’y a pas de difficulté technique ça va être facile. Mille mètres en positif et mille cinq cent en négatif sur huit heures il va y avoir pas mal de kilomètres à faire.

La montée au Colláu de Petraficha, à 1925 mètres de fait sur la fin bien raide mais sans difficulté, de l’autre côté même topo.

Et en plus comme il n’y a pas de lac, il n’y a pas de baladeurs, je suis quasi seul sur le chemin de la première étape, j’adore.

J’arrive vers midi au camping (fermé) de Zuriza fin de la première étape et aussi fin de la tranquillité car une route de montagne fréquentée y amène des baladeurs.

C’est aussi la fin de l’Aragon car en une petite demi-heure de montée on arrive au col qui marque la frontière entre l’Aragon et le Pays Basque (et aussi la Navarre).

C’est ensuite deux heures et demie de descente toute en douceur sur de très beaux chemins qui m’amène au village d’Izaba/Isaba.

Je trouve une place dans une “albergue” (gîte d’étape chez nous) où je suis seul dans le dortoir.

Malheureusement ça ne dure pas, un allemand s’y installe, et en plus il me dit que des fois il ronfle !

J’espère avoir de la chance et passer une bonne nuit.

Les photos du jour.

Raccourci

Raccourci

J34, vendredi 11 août

Aujourd’hui je vais quitter le chemin officiel pour prendre une variante qui va me faire gagner une journée et ainsi me permettre d’arriver (si tout va bien) samedi en huit à Cabo de Higer où je prendrai, à Hendaye, un train de nuit pour Paris.

C’est en fait l’ancien tracé du GR11 qui avait le mauvais goût de passer par un petit bout de France.

Le GR11 peut, comme près de Puigcerdà flirter avec la France mais en aucun cas là pénétrer !

L’objectif du jour c’est d’ateindre le refuge non gardé de La Mina à huit heures de marche je pense, sans a priori de grosses difficultés.

Petit déjeuner gargantuesque pris, je démarre lentement à huit heures passées en direction de l’Ibon de Estanés.

Trois heures et demie plus tard après moults “Perdón” vu le nombre important de “baladeurs”, j’arrive au lac.

Je décide de le contourner par le nord pour passer par le Pas de l’Échelle (vingt mètres plus haut) avec vue sur la France.

Redescente sur le lac et une petite montée jusqu’à un col à 1900m et c’est une longue et douce descente, sauf près du col où c’est bien plus raide, jusqu’au refuge de La Mina.

Le chemin passe par un plateau noté zone humide sur la carte.

Quand j’y arrive c’est l’heure de faire une pause sieste mais aussi de filtrer de l’eau car je n’ai pas trouvé de source sur la descente.

De nouveau plein d’énergie je repart avec un petit challenge, ne pas mouiller mes pieds dans les zones humides !

Victoire ! Pas une goutte n’a atteint mes pieds.

Faut dire qu’avec le rando de l’année dernière j’ai acquis un peu d’expertise en le matière.

Dix-sept heures, je suis en vue du refuge…

Qui est fermé !

Pas grave j’ai une option de replis de l’autre côté de la rivière il y a le refuge non gardé de Guarrinza et sinon il y a plein de coins sympas où planter la tente.

Il est ouvert avec un petit torrent à quelques mètres. Un jeune couple de randonneurs y est déjà installé.

Les photos du jour.

Dernier 2000m

Dernier 2000m

J33, jeudi 10 août

J’ai bien récupéré, plus de migraine !

Aujourd’hui ça devrait être une longue mais facile étape jusqu’à la station de ski de Candanchú.

Huit heures pour faire vingt-quatre kilomètres, et un peu plus de mille mètres de dénivelé positif.

Première étape franchir en douceur un col à 2230m avec un lac juste en dessous.

Ce sera, si je ne me trompe pas, la dernière fois où je passerai la barre des 2000 mètres.

Ça sent la fin de la haute montagne.

Pour moi ça devrait faire quatre heures de marche, pour les gens en balade qui partent du parking (et il y en a beaucoup) deux heures.

Je dois commencer à être en forme car j’en double pas mal dans la montée et encore plus de l’autre côté pour la descente dans la vallée.

Une petite demi-heure de sieste près du lac et j’attaque le descente qui même dans sa partie la plus raide me semble facile. 😁

Pourvu que ça dure ! 🤞

Arrivé en bas un dernier coup rein pour remonter à la station de ski de Candanchú

J’y arrive vers seize heures trente, soit huit heures trente après mon départ.

C’est le moment de décider si j’essaye d’aller bivouaquer près d’un lac qui est a deux/trois heures de la station où je m’arrête là.

Finalement je me dit, en suivant les conseils avisés de certains, de ne pas pousser plus loin, de ménager la monture.

Les photos du jour