Bof bof le moral…

Bof bof le moral…

J12, jeudi 20 juillet

Ce matin je me réveille comme d’hab à 05h00 et j’ai encore mal au genou !

Et merde ! J’ai l’impression que cette rando va être galère et que je n’arriverai jamais à Cabo de Higer.

Du coup j’ai le moral dans mes chaussettes de rando qui puent.

Et puis zut ! Je me recouche en mettant un réveil à 07h00.

De toute façon il fait moins chaud aujourd’hui et il ne devrait pas pleuvoir plus que quelques gouttes alors pas grave si je pars plus tard.

Et puis je peux toujours passer par Planoles et m’y arrêter.

Après un petit déjeuner rapide je prends malgré tout le chemin.

La première partie et principalement de la piste carrossable et à grande surprise mon genou se fait discret.

Est-ce la grasse matinée et le chemin facile ? En tout cas j’ai bien meilleur moral.

Au refuge Corral Blanc, que je rejoins sans pause (!), je décide finalement de poursuivre sans prendre la branche qui passe par Pagnoles.

Du coup j’avale la piste et je me fixe comme objectif de bivouaquer au dernier col avant Puigcerdà où j’avais prévu de faire halte demain.

Sur le plan il y a trois sources et un étang donc pas de problème pour l’eau.

Les photos du jour.

Et bien c’est raté, les trois sources sont soit tari soit boueuse comme l’étang.

Heureusement j’avais pris bien plus d’eau que je n’en avais besoin, du coup en faisant attention j’aurai ce qu’il faut pour le bivouac et un peu pour le lendemain.

Ouille, encore…

Ouille, encore…

J11, mercredi 19 juillet

Aujourd’hui au menu c’est, un peu de montée et beaucoup de descente !

Après une nuit en bivouac à 2400m je suis bien reposé et prêt à attaquer une journée difficile.

Un premier col à 2531m et tranquillement je continue à monter jusqu’à une succession de cols et sommets autour de 2800m.

C’est la partie sympa, car brusquement le chemin redescend et pas qu’un peu.

Je passe de 2800m au village de Queralbs à 1240m ! 😰

Dans le dernière partie de la descente mon genou gauche lance une grosse alerte, une vive douleur qui décroit vite mais reste néanmoins présente.

J’avais prévu de bivouaquer plus loin mais mon genou gauche en a décidé autrement.

Je me trouve une chambre dans un hôtel rural. Elle est très confortable avec une vue magnifique depuis mon petit balcon.

Du coup c’est glaçage du genou en espérant que ce n’est pas grave et que ça passera…

Les photos du jour

Un choix difficile

Un choix difficile

J10, mardi 18 juillet

L’objectif du jour, le refuge d’Ulldeter et même un peu après bivouaquer.

Molló étant a la bifurcation entre le GR11 qui passe dans les vallées et une variante de celui-ci qui pas par les crêtes.

J’adorerai passer par les crêtes mais sur les crêtes il n’y à en principe pas d’eau, je ne me vois pas partir avec huit litres !

Il y a bien un refuge non gardé à mi-distance un peu en contrebas du chemin. Il semblerait qu’il y ait une source pas loin mais elles peut être a sec.

J’ai le choix entre moins beau, avec une grosse partie de route mais plus sur ou magnifique mais risquer de manquer d’eau, pas facile !

Finalement j’ai trop souffert de la chaleur et du manque d’eau et donc, après un long moment a hésiter je choisi de prendre le chemin le plus sûr.

Je pars en oubliant mon téléphone mais heureusement je m’en rends compte rapidement.

Il faut un vent à décorner les bœufs, sur les crêtes ce soir être encore pire.

Le chemin vers le village de Setcases est en fait plutôt sympa.

Par contre ce qui l’ai moins ce sont les quatres kilomètres (voir plus) de bitume, en montée, sous un soleil de plomb (j’adore mon ombrelle) !

J’ai bien essayé pendant une demi-heure de faire du stop, mais aucune voiture en direction de la station Vallter 2000 ! Qui descende ça oui.

Tant bien que mal j’arrive au refuge où j’y rencontre un couple de français qui eux sont passés par les crêtes.

Et bien mauvais choix, il y avait de l’eau ! ☹️.

Pour bien finir la journée je monte au coll de la Marana pour y bivouaquer (pas avant vingt heures pour cause de parc naturel) et puis finalement j’y renonce car en chemin je tombe sur LE bivouac.

Terrain vraiment plat, pas de bouse ou de crottin et de l’eau à vingt mètres.

Pour finir en beauté la journée. Je mange tranquillement quand deux femmes accompagnées par leur chien descendent vers moi.

Leurs chiens, non tenus en laisse, se mettent à aboyer de plus en plus violemment.

En fait ce n’était pas après moi qu’ils aboyaient mais après ma tente dont ils avaient peur !

Les photos du jour

Dur réveil !

Dur réveil !

J9, lundi 17 juillet

L’objectif du jour est Molló, où je me suis trouvé une chambre pas cher, via Beget.

Que dire… si ce n’est que la journée commence mal. Je n’ai dormi que quelques heures, les jeunes ayant fait la bringue devant le refuge jusqu’à minuit passé !

Résultat je commence la journée crevé avec un mal de crâne.

Mais comme la route n’attend pas je pars bon an mal an, vers six heures, d’un bon pied sur un chemin facile.

Puis avant d’arriver à Beget de la route, je déteste la route !

Beget est un joli petit village très bien entretenu. On croirait presque faire un saut dans le passé.

En sortant du village le chemin longe, dans les bois, la route jusqu’au col de la Boixeda. Puis il le descend tranquillement à travers champ et pâturages, en plein soleil de plomb.

C’est dans ces moments là que je me dit que j’ai bien fait d’apporter mon parapluie/ombrelle. 🥵+☂️=😄.

J’arrive crevé à Molló. Il me reste à me rendre à mon hébergement.

Google maps m’indique douze minutes de marche, je suis tellement rincé que j’ai l’impression de marcher au moins une demi-heure.

C’est une chambre d’hôte avec un accueil surprenant, la maison est remplie de chiens recueillis par mon hôtesse. Des lévriers (c’est horrible ce que certain espagnol font subir au lévriers (galgos) qui perdent une course) et aussi un chiot tout fou qui tourne en rond après sa queue et essaye de faire bouger, en les mordillant, de les vieux lévriers pour jouer avec lui. 😂

Les photos du jour

Surprise !

Surprise !

J8, dimanche 16 juillet

Voilà je repart sur la piste. Ces trois jours de repos avec glaçage du genou ont été efficaces, plus de “grincement” ni de douleur au genou.

Objectif, le refuge de Sant Aniol d’Aguja ou je suis sur de trouver de l’eau et plus si affinités.

Je pense comme d’habitude le retour à l’aube ce qui me permet de voir cinq sangliers dans un champ, n’ayant pas encore assez de lumière je n’ai pu faire de photo.

Sur une bonne distance c’est une piste carrossable facile qui me permet de me rendre au refuge de Bassegoda où je referai les plein d’eau.

Raté ! Le refuge est fermé et il n’y a pas de point d’eau à l’extérieur.

Heureusement j’ai prévu plus d’eau que nécessaire pour cette partie. Je devrai, en faisant attention, atteindre le Clot de Tumany, un torrent alimenté toute l’année.

Bonne surprise, au torrent qui coule bien, il y a un refuge en restauration et …une fontaine !

C’est dimanche, il doit y avoir un point d’accès routier tout proche car il y a plein de gens en balade qui viennent faire trempette dans le torrent.

Après un bon repas de près de deux heures je me remet en marche pour me rendre au col de Talaixà ou il y a un petit non gardé et l’eau provient d’une citerne (a filtrer).

En chemin je rêvasse quand soudain je me fais une frayeur ! Je viens de m’apercevoir que je marche sur un chemin de 50cm de large à flanc de falaise avec au moins 100m de vide ! 😱

Heureusement que je ne suis pas sujet au vertige ni n’ai peur du vide.

Je marche quand même précautionneusement, on ne sait jamais je pourrai glisser sur un bébé…

J’arrive au refuge, il est vide mais il y a deux sacs à dos.

Puis soudain arrive un groupe d’une vingtaine d’adolescents, en grande majorité des filles.

Non contente de gaspiller l’eau de la citerne en jouant avec, ça gueule de tout bord sans considération pour les trois randonneurs qui cherchent le sommeil.

Une très mauvaise surprise !

Les photos du jour

Pause soins

Pause soins

J6 et 7, vendredi 14 juillet et samedi 15 juillet.

Mon genou “grinçant” encore je décide de m’arrêter trois jours au total, en glaçant bien celui-ci j’espère pouvoir reprendre dans de bonnes conditions.

Problème tout les hôtel de la ville sont pleins !

Du coup je décide de chercher un hébergement un peu plus loin sur le sentier et d’y aller en car ou en stop.

Je trouve un premier hébergement en dortoir dans un gîte d’étape à Albanyà et pour la seconde nuit une chambre d’hôte abordable à une vingtaine de minutes à pied du même village.

Et en plus pour m’y rendre pas besoin de stop, en deux car et hop m’y voilà ! 😁

Au deux endroits j’ai autant de glace que je veux que je mets dans ma poche à eau entouré d’une serviette et le tour est joué.

Les photos du jours

Ben c’est comme hier !

Tendinite

Tendinite

J5, jeudi 13 juillet

Après une très bonne nuit à l’hôtel il est temps de me préparer pour une nouvelle journée sous le soleil.

Ce matin la douleur fugace au genou est toujours présente et quand je plie/déplie celui-ci fait comme une sensation de sable qui grippe l’articulation.

Cela ressemble fort à une tendinite rotulienne !

Entre le sac très lourd avec l’eau et en même temps le manque d’hydratation me voilà bon pour prendre une journée de repos en espérant que cela suffira.

Heureusement il reste de la pièce a l’hôtel et en plus je peux rester dans ma chambre !

Du coup aujourd’hui ce sera grasse matinée, repos et lecture.

Les photo du jour.

Du coup y a pas de photos !

Ouille!

Ouille!

J4, mercredi 12 juillet

Après une bonne nuit, même un peu fraîche, réveil à cinq heures.

Ma tente est trempée de condensation et de rosée ! Là franchement je ne m’y attendais pas.

Objectif, la ville de La Jonquera située en dessous du col du Perthus sur l’axe Perpignan Barcelone où j’y ai réservée une chambre d’hôtel très abordable.

Une alternance de belles pistes et de beaux sentiers me conduisent jusqu’à la ferme-refuge de Requesen où j’y fait une longue pause.

L’arrivée à la ferme est très agréable car la végétation change, je pénètre à l’ombre de vraies forêts et du coup la plupart des cours d’eau notés sur la carte sont alimentés

J’en profite pour sécher ma tente et refaire le plein d’eau car ce matin je ne suis parti qu’avec trois litres et la fermière me dit que jusqu’à La Jonquera il n’y aura pas d’eau.

Une montée jusqu’au Puig d’El Falguers et c’est la longue descente à travers les buissons jusqu’à la ville.

Sur la montée je ressent une vive douleur fugace au niveau de la rotule gauche, douleur qui reviendra par intermittence ce qui m’inquiète un peu.

La longue descente sur la ville en plein soleil est, malgré mon ombrelle, éprouvante mais avec des arrêts fréquents pour me refroidir j’arrive tant bien que mal à mon hôtel en périphérie de ville au bord de l’autoroute !

Heureusement la chambre est très bien insonorisée et cerise sur le gâteau avec un climatisation que je règle sur 26°C.

Les photos du jour

Mulet

Mulet

J3, mardi 11 juillet

Réveil, comme d’habitude, avant l’arrivée pour profiter un maximum de la relative fraîcheur du matin.

Aujourd’hui c’est une longue et difficile étape !

Plusieurs locaux m’ayant informés qu’il n’y aura pas d’eau jusqu’à Requesen, une ferme qui fait aussi refuge, je suis parti pour une journée d’au moins huit heures de marche et chargé comme un mulet de neuf litres d’eau !

En effet la première rivière est à sec !

Un randonneur, en mode ultra léger, me rattrape. Il est parti avec seulement un le et demi et semble inquiet de ne pas trouver de l’eau. Avec mes neuf kilos d’eau sur le dos (et aussi il faut se l’avouer, une meilleure forme physique) il me quitte rapidement et prend le large.

Le chemin est plutôt facile, c’est une piste carrossable avec quelques bout de sentier pour couper des lacets.

Il commence par une longue mais peu raide montée, passé la crête le premier coupe lacet arrive. Rapidement il devient de plus en plus envahi de plantes épineuses épineuses l’acmé étant le passage à genou sous un tunnel de ronce.

Et soudain une source !

J’y bois jusqu’à plus soif.

Y-a-t-il une source grâce à la végétation épaisse ou la végétation est épaisse à cause de la source… ?

Le chemin descend tranquillement après ce passage épique, le temps passe et la température monte.

Le chemin quitte la piste pour rejoindre après une rapide montée par un sentier le hameau d’Els Vilars et là resurprise la source du hameau est alimentée.

Il est treize heures passées, il est temps de faire une grosse pause.

Quatorze heure est passé et il me reste trois de marche sans pause. Il faut que je me mette en route sous un soleil de plomb ou attendre dix-sept heures et arriver très tard.

J’ai choisi la troisième alternative* et décide de bivouaquer au hameau. Sachant que nous sommes dans une zone protégée je demande à une jeune femme du village si il est possible de planter la tente ici.

J’espérais qu’un habitant accueil les randonneurs perdus dans un coin de jardin mais non !

Du coup ce sera un “stealth camp” sur le replat en hauteur du hameau.

*Je sais qu’une alternative ne comporte que deux parties

Les photos du jour.

Ombre(lle)

Ombre(lle)

J2, lundi 10 juillet

Réveil à cinq heures pour essayer de partir à six afin de profiter un maximum de la fraîcheur, toute relative car il fait déjà 25°C à mon départ vers dix heures.

Le paysage ressemble beaucoup à celui d’hier. Des collines parfois abruptes, une végétation dépassant rarement la taille d’un buisson et peu dense. Quant à la faune à part des oiseaux pas grand chose, je ne croise même pas un lézard.

Je pense bivouaquer un peu après Vilamaniscle au bord de la Riera d’El Rei.

Les quatres litres d’eau du départ il ne me reste plus rien quand j’arrive à Llanca où je reprends cinq litres, pour la suite au soleil de l’après-midi.

La grosse différence avec hier c’est que j’ai enfin réussi à installer correctement mon ombrelle.

Du coup bien qu’il fasse 35°C à l’ombre… et bien il ne fait que 35°C !

J’arrive enfin à Vilamaniscle, j’approche de mon arrivée au bivouac.

Je prends le temps d’interroger un habitant du village sur l’état de la rivière.

Il me dit qu’elle est à sec mais que la commune à un petit bout de terrain mis a disposition des randonneurs près de la piscine municipale. Ce sera donc un bivouac un peu plus urbain que prévu !

L’avantage d’être près de la piscine c’est qu’on me laisse l’usage des douches ! 😁

Et en plus pas de cuisine à faire, je mange au bar resto de la piscine des “patatas brava” avec une cuisse de poulet ! 🍟🍗

Les photos du jour