Archives de
Author: Fred

ThWaFd2018!#[54As ThWaFd2022!
Une sage décision

Une sage décision

J37 mercredi 24 juillet

Ce matin je me lève tôt, mais je n’arrive pas à partir aussi tôt que je le souhaite.

J’avais planifié cette section en oubliant de regarder les dénivelés.

Résultat aujourd’hui je vise le lac Johnson qui est, avec les quatre miles que je n’ai pas fait hier, à vingt-deux miles.

Mais surtout il y a quatre cols à franchir, ça va être long !

Au rythme où j’avance je pense pouvoir atteindre le lac vers 20h30.

16h00 grondement de tonnerre, certe lointain mais ça tonne derrière, à droite, à gauche ! Seule là où je vais semble épargné mais les orages se déplacent, je suis loin d’être à l’abri.

Je ne relâche pas mes efforts tout en envisageant la possibilité de bivouaquer de bon heure si l’orage devient menaçant.

A mi-pente de la dernière montée il y a un lac avec la possibilité de planter une tente.

J’y arrive vers 19h00, en continuant je pourrais être au Johnson Lake pour 20h30 ou je m’arrête au Rainbow Lake.

Le ciel est plutôt dégagé mais l’orage tonne encore au lion.

Finalement le prudence l’emporte, je reste.

C’est une sage décision car à peine une heure plus tard l’orage nous tombe (Corona et moi) dessus, juste au moment où je m’apprête à préparer mon dîner.

Si j’avais continué j’aurai pris l’orage sur le col, ce qui peut être dangereux.

Pour finir en beauté, en prenant de l’eau au lac en prévision de demain je suis accroupi sur une pierre plate et voilà que mes deux pieds glissent lentement comme sur de la glace vers le lac.

Me voilà les deux pieds et les fesses dans l’eau !

Les photos du jour.

Une journée à photo

Une journée à photo

J36 mardi 23 juillet

Départ tardif, pour un jour de randonnée, de l’Hostel.

Une cliente sur le départ me propose ainsi qu’à un autre Hiker, Dog Treat, de nous éviter la route pour attaquer directement sur la piste forest.

L’air n’est plus enfumé, les orages d’hier on fait leurs offices.

J’avais prévu vingt miles, ce que j’ai oublié c’est de tenir compte du dénivelé et ça ne fait quasiment que monter, du coup ce sera seize comme les trois autres Hikers qui ont quitté Anaconda ce matin.

Les nombreuses photos du jour.

A smoky Zero day

A smoky Zero day

J35 lundi 22 juillet

Voilà tout est dans le titre.

Aujourd’hui je prends un Zero, juste mettre à jour le blog, faire une lessive, étudier la prochaine étape et faire le ravitaillement en conséquence.

Et bien sûr profiter des lieux pour le détendre, c’est le plus bel hostel/gîte où je suis allé.

Le smoky c’est pour la ville d’Anaconda autour de laquelle brûle deux feux de forêt.

Il y a comme une légère brume, j’ai les yeux irrités et un peu d’asthme.

Les photos du jour spécialement pour le service de maintenance informatique.

Un Nero qui devient un Zero.

Un Nero qui devient un Zero.

J34 dimanche 21 juillet

Aujourd’hui je vise un « trailhead » qui est décrit sur FarOut comme un bon lieu pour bivouaquer à proximité d’Anaconda.

Comme ça demain il ne me restera qu’environ sept miles, soit un Nero, pour ensuite profiter de la modernité urbaine.

La première partie du chemin est une belle, large et suffisamment ombragée poste forestière qui longe un petit torrent, pas de problème se gestion de l’eau.

La deuxième partie déjà en plaine, le petit torrent se perd dans un marais, l’eau devient rare.

Je compte me ravitailler auprès d’une famille de Trail Angel. Pas de chance ils ne sont pas là et il n’y a pas de robinet à l’extérieur où prendre de l’eau.

Il me reste que quelques gorgées pour atteindre un pont sur une « creek » deux milles plus loin, juste de quoi m’humecter la gorge.

Tant bien que mal j’atteins le pont sous lequel coule une belle rivière avec un bon débit, qui serpente entre des étangs. Une famille de canard y barbote et j’entends les poissons sauter pour attraper leurs repas.

C’est là que je vais faire une grosse pause déjeuner, à l’ombre d’un panneau d’information.

Il ne me reste que moins de quatre miles jusqu’au « trailhead » pour la dernière partie qui est sur une route, sans ombre, sans bas-côtés et très circulante.

Pas terrible !

Enfin mon bivouac en vue, j’ai survécu à la route.

En fait de bon lieu de bivouac c’est un parking plein de graviers et les abords sont en plein chantier.

Pas moyen de rester là !

Du coup pas de Nero, je fais du stop et je ferai un Zéro.

Mon conducteur, après m’avoir offert un soda à la station service me dépose à l’Hostel d’Anaconda qui a bonne réputation.

l’Office est fermé il faut les contacter par téléphone ou réserver sur leur site.

Mon téléphone ne marchant toujours pas aux USA et pas moyen de trouver de Wifi gratuit car les magasins sont fermés me voilà bien embêté.

J’interpelle un homme qui sorts de sa voiture qui accepte de me prêter son téléphone.

Bien sûr entre la distorsion de la voix au téléphone et la rapidité du débit je ne comprends pas ce que me dit le femme au bout du fil, je le lui dit et elle raccroche.

L’homme rappelle pour voir, personne ne décroche.

J’attends dix minutes, l’homme qui m’a aidé ressort de chez lui prendre des nouvelles.

Tant bien que mal je lui explique que j’ai besoin de wifi pour réserver

Il me dit « Ok » pendant que qu’une jeune femme sort de l’Hostel et me hèle.

Elle avait raccroché pour venir en personne m’accueillir alors que le dimanche l’office est fermé.

A l’Hostel j’ai le plaisir d’y retrouver Tabby.

Les photos du jour

Anaconda Cutoff Alternate

Anaconda Cutoff Alternate

J33 samedi 20 juillet

Aujourd’hui je vais quitter la route principale pour rejoindre le raccourci d’Anaconda.

C’est une variante officielle qui permet à ceux qui veulent gagner du temps de gagner quatre-vingt dix milles mais surtout d’éviter les crêtes qui font le tour d’Anaconda où il n’y a pas beaucoup de point d’eau.

Il faut pour faire les crêtes se charger d’eau comme un mulet !

Seuls les puristes « Red or Dead » ne prennent pas ce raccourci.

Ceci étant dit ce matin j’ai un peu mal au genou mais rien qui ne m’empêche d’avancer d’ailleurs j’arrive à maintenir, sans les pauses, une moyenne de près de deux milles et demi par heure ce qui est pas mal.

Par contre j’ai besoin de pause régulière pour reposer mes genoux.

Au bout d’une demi-heure, je croise Tabby qui a fait un « dry cowboy camp » et manque d’eau pour démarrer la journée.

J’avais pris deux litres ce matin, après réflexion je pense qu’un litre sera juste mais suffisant jusqu’au prochain point d’eau. Je lui laisse donc un litre.

La matinée est comme hier sous couvert des arbres, mais dès l’après-midi ce sont des prairies avec quelques bosquets.

C’est à ce moment-là que je ne regrette pas d’avoir pris un parapluie/ombrelle.

Premier point de bivouac atteint sur le Cutoff, j’ai fait dix-neuf miles et il est dix-huit heures.

Deux options, je campe tôt et je profite de la fin d’après-midi ou je fais trois miles et demi de plus et je me couche tard.

Finalement pour une fois que j’aurai du temps je choisi de m’arrêter là.

Les photos du jour.

Un mois déjà !

Un mois déjà !

J32 vendredi 19 juillet

En attaquant le chemin se matin je me rends soudain compte que cela fait déjà un mois que j’ai attaqué ce peuple à travers les USA.

Ce premier mois vu pas franchement une réussi avec tous les pépins de santé que j’ai eu, j’ai pris plein de zéro et sauté quelques étapes.

Mais bon j’attaque ce deuxième mois confiant, j’espère que tous ces tracas sont maintenant derrière moi.

John m’emmène de bon matin aussi lion que possible à une déviation, le chemin principal étant fermé pour travaux forestiers anti incendie.

Du coup comme j’avais planifié un stop jusqu’au début de la déviation je viens de gagner quelques heures, je vais pouvoir aller plus loin aujourd’hui.

Equipé de genouillères mais sans ibuprofène, je veux voir si je peux m’en passer, j’attaque le sentier qui est une piste forestière en plein travaux, ce sont de gros engins qui vont et qui viennent.

Assez rapidement je prends les comprimés d’ibuprofènes prescrit, j’ai quand même mal au genou. C’est efficace, après quelque temps je n’ai plus mal et j’avance rapidement.

Il fait très chaud dès dix heures mais comme le chemin quitte la piste pour s’engouffrer dans les bois, l’ombre et le petit vent rendent le tout supportable.

L’eau reste quand même un élément crucial, manque de bol je ne trouve pas une source hors sentier sur laquelle je comptais.

Du coup je dois me rationner et je vais prendre une variante qui passe en vallée où il y a une source dans la descente et la rivière au fond.

La variante est un vrai chemin mais pas entretenu depuis un moment, résultat des arbres morts en veux-tu en voilà en travers du sentier. Ça me ralenti pas mal.

Le bivouac du soir est à mosquito-land, il y a un lac a moins d’un mile.

Les photos du jour

Repos forcé, encore (a prononcer avec un ton las)

Repos forcé, encore (a prononcer avec un ton las)

J30 et 31 mercredi 17 et jeudi 18 juillet

A part me reposer et faire mes courses pour la suite du chemin il n’y à pas grand chose à raconter si ce n’est que la boulangerie préférée de mes hôtes est ouverte et qu’il font, incroyable mais vrais, du pain comme en France ! MIAM.

J’avais pensé partir jeudi matin mais comme j’ai envie un peu mal au genou je partirai plutôt vendredi.

Du coup je revois John jeudi qui propose de m’emmener jusqu’au chemin vendredi de très bonne heure.

Leeloo et Stitch

Leeloo et Stitch

J29 mardi 16 juillet

Teri et John sont partis et m’ont laissé la maison pour moi seul, quelle confiance !

John revient jeudi et Teri après mon départ.

Je leur dit adieu, en espérant les voir sur Paris, ils ont prévu de venir en France dans deux ans.

Aujourd’hui Leeloo et Stitch passent en ville, Leeloo doit récupérer un colis dans un dépôt UPS.

On a prévu de ce voir en ville, rendez-vous et donné a mi-chemin entre mon logement chez Teri et John et le dépôt UPS.

Pour faire le chemin en pouce (dixit Leeloo) de Lincoln à Helena Leeloo et Stitch sont prises, c’est assez incroyable, par la même équipe de bûcheron qui m’avait emmené en ville.

Le temps passe vite, il me faut faire mes courses pour le repas du soir et de demain et quitter Leeloo et Stitch qui partent en pouce pour la ville d’Eliston où elles vont camper.

Les animaux des plaines et un repas français.

Les animaux des plaines et un repas français.

J28 lundi 15 juillet

Je propose pour les remercier de leur accueil de leur cuisiner un repas français.

Après mûre réflexion et compte tenu des difficultés à obtenir les bons ingrédients j’opte pour une soupe à l’oignon, un gratin dauphinois et un poulet rôti aux herbes.

Pour l’apéro je prépare même si ce n’est pas français un caviar d’aubergine et du houmous.

Après avoir fait les courses Teri et John m’emmènent dans la campagne observer les animaux des plaines.

Je passe l’après-midi aux fourneaux.

Teri et John me disent qu’ils se régalent, je suis content de leur avoir offert se plaisir culinaire 

Les photos du jour

Une bonne et une mauvaise nouvelle.

Une bonne et une mauvaise nouvelle.

J27 dimanche 14 Juillet

Ce matin j’ai pris contact avec l’assurance santé prise pour mon voyage dans l’idée d’aller chez le médecin.

Une fois mon dossier ouvert direction l’hôpital au bâtiment « Urgent Care » (qui ne sont pas les « Emergency »).

Consultation faite, radios faite il me reste plus qu’à recevoir le diagnostic.

Je commence par la mauvaise nouvelle, je viens de découvrir que j’ai de l’arthrose au genou gauche.

La bonne nouvelle c’est qu’avec quelques jours de repos avec de la glace et de la crème anti-inflammatoire je vais pouvoir reprendre la randonnée avec une genouillère et de l’ibuprofène quatre fois par jour pour juguler la douleur.

Pas de photo du jour