Un Nero qui devient un Zero.
J34 dimanche 21 juillet
Aujourd’hui je vise un “trailhead” qui est décrit sur FarOut comme un bon lieu pour bivouaquer à proximité d’Anaconda.
Comme ça demain il ne me restera qu’environ sept miles, soit un Nero, pour ensuite profiter de la modernité urbaine.
La première partie du chemin est une belle, large et suffisamment ombragée poste forestière qui longe un petit torrent, pas de problème se gestion de l’eau.
La deuxième partie déjà en plaine, le petit torrent se perd dans un marais, l’eau devient rare.
Je compte me ravitailler auprès d’une famille de Trail Angel. Pas de chance ils ne sont pas là et il n’y a pas de robinet à l’extérieur où prendre de l’eau.
Il me reste que quelques gorgées pour atteindre un pont sur une “creek” deux milles plus loin, juste de quoi m’humecter la gorge.
Tant bien que mal j’atteins le pont sous lequel coule une belle rivière avec un bon débit, qui serpente entre des étangs. Une famille de canard y barbote et j’entends les poissons sauter pour attraper leurs repas.
C’est là que je vais faire une grosse pause déjeuner, à l’ombre d’un panneau d’information.
Il ne me reste que moins de quatre miles jusqu’au “trailhead” pour la dernière partie qui est sur une route, sans ombre, sans bas-côtés et très circulante.
Pas terrible !
Enfin mon bivouac en vue, j’ai survécu à la route.
En fait de bon lieu de bivouac c’est un parking plein de graviers et les abords sont en plein chantier.
Pas moyen de rester là !
Du coup pas de Nero, je fais du stop et je ferai un Zéro.
Mon conducteur, après m’avoir offert un soda à la station service me dépose à l’Hostel d’Anaconda qui a bonne réputation.
l’Office est fermé il faut les contacter par téléphone ou réserver sur leur site.
Mon téléphone ne marchant toujours pas aux USA et pas moyen de trouver de Wifi gratuit car les magasins sont fermés me voilà bien embêté.
J’interpelle un homme qui sorts de sa voiture qui accepte de me prêter son téléphone.
Bien sûr entre la distorsion de la voix au téléphone et la rapidité du débit je ne comprends pas ce que me dit le femme au bout du fil, je le lui dit et elle raccroche.
L’homme rappelle pour voir, personne ne décroche.
J’attends dix minutes, l’homme qui m’a aidé ressort de chez lui prendre des nouvelles.
Tant bien que mal je lui explique que j’ai besoin de wifi pour réserver
Il me dit “Ok” pendant que qu’une jeune femme sort de l’Hostel et me hèle.
Elle avait raccroché pour venir en personne m’accueillir alors que le dimanche l’office est fermé.
A l’Hostel j’ai le plaisir d’y retrouver Tabby.
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