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Month: juillet 2024

Zero a Wisdom

Zero a Wisdom

J41 dimanche 28 juillet

Rien de particulier ce jour de repos.

Le matin c’est « resupply » au commerce du « market » qui ressemble plus à une épicerie de montagne qu’à un supermarché.

L’après-midi c’est réparation des chaussures, les semelles sont en bon état mais le dessus en mesh est déchiré à plusieurs endroits et du coup j’ai plein de petit caillou qui rentre dedans.

Une aiguille solide et un dé à coudre que j’avais déjà et du fil de pêche acheté en ville avec de l’huile de coude et pas mal de temps voilà mes chaussures prêtent pour retourner en montagne le temps que je leur trouve des remplaçantes.

Pour le reste du temps c’est lecture dans le bain, lecture sur le lit, petite sieste et encore lecture le tout avec de la musique.

Bon, niveau état physique pour la première fois depuis que je fais de la rando je viens de perdre un ongle (petit orteil pied gauche).

Cet n’est pas douloureux, il faudra juste que je fasse attention à ce que cela ne s’infecte pas, avec la pommade antibiotique ça devrais aller.

La photo du jour.

Le ville de Wisdom (dans la fumée), peut être 200m de long…
Encore un Nero qui devient un Zero.

Encore un Nero qui devient un Zero.

J40 samedi 27 juillet

Finalement pour la grasse mat je me réveille à six heures.

J’ai un peu moins de sept miles jusqu’à la route où je ferai du stop pour Wisdom, je devrai y arriver en fin de matinée.

Je traîne un peu, j’en profite pour lire.

Là rivière près de laquelle j’ai bivouaqué est hors du sentier, je suis censé rejoindre le chemin rapidement mais je n’ai jamais trouvé la route forestière qui y conduit, ni la suivante.

Mon application indique des routes forestières introuvables ou alors elles n’existent plus.

Du coup je suis une route un peu plus longue mais qui me permet de rejoindre le CDT.

Peu avant d’arriver à la route il y a un chalet à louer avec des toilettes publiques, je vous passe les détails mais je les attends depuis ce matin.

Après un petit tour où même le roi y va seul je passe devant le chalet loué par un groupe d’amis.

Ils me font signe de venir et je profite alors d’un Trail Magic improvisé.

On m’offre de l’eau, du café, des scones tous ça en bonne compagnie et avec de la musique improvisée.

Résultat je commence le stop vers midi, il n’y a pas beaucoup de circulation.

Je finis quand même par être pris vers treize heures.

Juste le temps de poser mon sac au motel, de me laver trois fois les mains prêt les avoir à peu prêt propre et je file au restaurant de la ville manger un très bon burger.

Ensuite un bon bain et une longue sieste, je suis assez éprouvé par cette section j’ai besoin de repos.

Des corvées a faire je n’ai que l’énergie, et encore en le faisant violences, de faire ma lessive

Je décide de rester une nuit de plus, de prendre un Zero.

Les photos du jour.

Vingt-sept miles !

Vingt-sept miles !

J39 vendredi 26 juillet

Une bonne nuit de récupération plus tard le pars avec à l’esprit d’essayer de ne pas mollir dans l’après-midi.

Etait-ce dû à la chaleur, à une baisse de moral, au manque de carburant, d’eau ou tout cela en même temps ?

En tout cas je vais faire attention à mon rythme de marche pour faire au moins vingt miles jusqu’à une prairie où est indiquée une source abondante, la dernière avant neuf miles.

Je trouverai bien un endroit où bivouaquer pas trop loin ou si j’ai encore de l’énergie prendre un peu plus d’eau pour un « dry camp » plus loin.

Malgré la fumée qui m’irrite les yeux, me donne de l’asthme et me fait tousser le matin comme un vieux fumeur j’avance toute la journée d’un bon rythme.

J’ai fait la même distance à quinze heures trente qu’hier à dix-neuf heures !

La source dans la prairie, bien comment dire… elle est à sec ! Il y aurait bien à l’écart du chemin une autre source mais je ne l’ai jamais trouvé.

Me voici avec un litre d’eau pour faire neuf miles vers le prochain point, soit vingt-sept miles pour la journée et en plus j’aurai rattraper mon retard.

Heureusement je me suis bien hydraté tout au long de la journée, il commence à être tard, le soleil est moins fort et je vais finir de nuit à la fraîche.

La difficulté ce ne sera pas l’hydratation, mais de garder la bouche humide car dans l’effort je respire par le bouche et avec l’air sec de la montagne elle devient vite sèche

Je vais faire attention à ne pas trop boire d’un coup, juste une petite gorgée toute les cinq minutes, et surveiller le niveau dans la bouteille. J’adapterai ma consommation en fonction.

Bizarrement je me sens plutôt en forme.

J’atteins vers vingt-deux heures trente la rivière convoitée.

J’ai bien géré l’eau.

Je suis fourbu mais il faut encore installer le camp au bord de la piste forestière, chercher et filtrer l’eau.

Je vais sauter le repas, je me suis nourri de barre de céréales toute l’après-midi, je n’ai pas faim.

Il me restera moins de sept miles pour rejoindre la route.

Ce sera donc grasse matinée, je mets mon réveil à six heures trente !

Les photos du jour.

Manque de jus !

Manque de jus !

J38 jeudi 25 juillet

Après une nuit d’orage violent puis de tempête où ma vaillante petite tente s’est bien comportée il est temps de repartir et d’essayer de rattraper les miles en retard, ou si moins de ne pas en prendre d’autres.

Réveil à 04h30, il pleut, déprime !

Je traîne dans la tente.

J’n’ai pas envie même si comme dit le dicton « pluie du matin n’arrête pas le pèlerin » de commencer la journée sous l’eau déjà que mes chaussures sont mouillées.

A force de traîner il est déjà six heures et la pluie cesse.

Je jette un rapide coup d’œil dehors, le ciel semble se dégager. Ça va être, du moins je l’espère une belle journée.

Aujourd’hui je vais tenter de faire au moins vingt miles, j’espère vingt-quatre.

J’attaque, un peu tard, avec entrain et énergie le premier col.

Milieu de matinée, j’ai une baisse de régime mais c’est encore dans les clous.

Je fais mon « lunch break » vers treize heures à un endroit plat, dégagé. Parfait pour faire sécher ma tente, mes chaussures et mes chaussettes.

Je redémarre une heure plus tard, il fait très chaud.

Je me rends vite compte que je suis loin d’une vitesse de croisière me permettant de faire les vingt-quatre miles.

Milieu d’après-midi, je suis encore plus à la peine, je ne ferai même pas les vingt miles jusqu’au prochain point d’eau.

J’en prend note et recherche des points de bivouac où je peux trouver de l’eau pas trop loin.

Je m’arrête à l’intersection avec le sentier pour Hope Lake où le bivouac est possible, le torrent alimentant le lac est à vingt minutes aller-retour.

C’est raté pour récupérer les miles en retard, c’est même encore pire.

Du coup le Nero que j’avais prévu à Wisdom va plutôt être un Zero.

La descente sur le lac est raide mais sans sac c’est presque trop facile, presque.

Une petite surprise m’attend dans la descente à voir dans les photos !

Une fois couché, alors que la journée était claire, il y a de nouveau une odeur de fumée.

Les photos du jour.

Une sage décision

Une sage décision

J37 mercredi 24 juillet

Ce matin je me lève tôt, mais je n’arrive pas à partir aussi tôt que je le souhaite.

J’avais planifié cette section en oubliant de regarder les dénivelés.

Résultat aujourd’hui je vise le lac Johnson qui est, avec les quatre miles que je n’ai pas fait hier, à vingt-deux miles.

Mais surtout il y a quatre cols à franchir, ça va être long !

Au rythme où j’avance je pense pouvoir atteindre le lac vers 20h30.

16h00 grondement de tonnerre, certe lointain mais ça tonne derrière, à droite, à gauche ! Seule là où je vais semble épargné mais les orages se déplacent, je suis loin d’être à l’abri.

Je ne relâche pas mes efforts tout en envisageant la possibilité de bivouaquer de bon heure si l’orage devient menaçant.

A mi-pente de la dernière montée il y a un lac avec la possibilité de planter une tente.

J’y arrive vers 19h00, en continuant je pourrais être au Johnson Lake pour 20h30 ou je m’arrête au Rainbow Lake.

Le ciel est plutôt dégagé mais l’orage tonne encore au lion.

Finalement le prudence l’emporte, je reste.

C’est une sage décision car à peine une heure plus tard l’orage nous tombe (Corona et moi) dessus, juste au moment où je m’apprête à préparer mon dîner.

Si j’avais continué j’aurai pris l’orage sur le col, ce qui peut être dangereux.

Pour finir en beauté, en prenant de l’eau au lac en prévision de demain je suis accroupi sur une pierre plate et voilà que mes deux pieds glissent lentement comme sur de la glace vers le lac.

Me voilà les deux pieds et les fesses dans l’eau !

Les photos du jour.

Une journée à photo

Une journée à photo

J36 mardi 23 juillet

Départ tardif, pour un jour de randonnée, de l’Hostel.

Une cliente sur le départ me propose ainsi qu’à un autre Hiker, Dog Treat, de nous éviter la route pour attaquer directement sur la piste forest.

L’air n’est plus enfumé, les orages d’hier on fait leurs offices.

J’avais prévu vingt miles, ce que j’ai oublié c’est de tenir compte du dénivelé et ça ne fait quasiment que monter, du coup ce sera seize comme les trois autres Hikers qui ont quitté Anaconda ce matin.

Les nombreuses photos du jour.

A smoky Zero day

A smoky Zero day

J35 lundi 22 juillet

Voilà tout est dans le titre.

Aujourd’hui je prends un Zero, juste mettre à jour le blog, faire une lessive, étudier la prochaine étape et faire le ravitaillement en conséquence.

Et bien sûr profiter des lieux pour le détendre, c’est le plus bel hostel/gîte où je suis allé.

Le smoky c’est pour la ville d’Anaconda autour de laquelle brûle deux feux de forêt.

Il y a comme une légère brume, j’ai les yeux irrités et un peu d’asthme.

Les photos du jour spécialement pour le service de maintenance informatique.

Un Nero qui devient un Zero.

Un Nero qui devient un Zero.

J34 dimanche 21 juillet

Aujourd’hui je vise un « trailhead » qui est décrit sur FarOut comme un bon lieu pour bivouaquer à proximité d’Anaconda.

Comme ça demain il ne me restera qu’environ sept miles, soit un Nero, pour ensuite profiter de la modernité urbaine.

La première partie du chemin est une belle, large et suffisamment ombragée poste forestière qui longe un petit torrent, pas de problème se gestion de l’eau.

La deuxième partie déjà en plaine, le petit torrent se perd dans un marais, l’eau devient rare.

Je compte me ravitailler auprès d’une famille de Trail Angel. Pas de chance ils ne sont pas là et il n’y a pas de robinet à l’extérieur où prendre de l’eau.

Il me reste que quelques gorgées pour atteindre un pont sur une « creek » deux milles plus loin, juste de quoi m’humecter la gorge.

Tant bien que mal j’atteins le pont sous lequel coule une belle rivière avec un bon débit, qui serpente entre des étangs. Une famille de canard y barbote et j’entends les poissons sauter pour attraper leurs repas.

C’est là que je vais faire une grosse pause déjeuner, à l’ombre d’un panneau d’information.

Il ne me reste que moins de quatre miles jusqu’au « trailhead » pour la dernière partie qui est sur une route, sans ombre, sans bas-côtés et très circulante.

Pas terrible !

Enfin mon bivouac en vue, j’ai survécu à la route.

En fait de bon lieu de bivouac c’est un parking plein de graviers et les abords sont en plein chantier.

Pas moyen de rester là !

Du coup pas de Nero, je fais du stop et je ferai un Zéro.

Mon conducteur, après m’avoir offert un soda à la station service me dépose à l’Hostel d’Anaconda qui a bonne réputation.

l’Office est fermé il faut les contacter par téléphone ou réserver sur leur site.

Mon téléphone ne marchant toujours pas aux USA et pas moyen de trouver de Wifi gratuit car les magasins sont fermés me voilà bien embêté.

J’interpelle un homme qui sorts de sa voiture qui accepte de me prêter son téléphone.

Bien sûr entre la distorsion de la voix au téléphone et la rapidité du débit je ne comprends pas ce que me dit le femme au bout du fil, je le lui dit et elle raccroche.

L’homme rappelle pour voir, personne ne décroche.

J’attends dix minutes, l’homme qui m’a aidé ressort de chez lui prendre des nouvelles.

Tant bien que mal je lui explique que j’ai besoin de wifi pour réserver

Il me dit « Ok » pendant que qu’une jeune femme sort de l’Hostel et me hèle.

Elle avait raccroché pour venir en personne m’accueillir alors que le dimanche l’office est fermé.

A l’Hostel j’ai le plaisir d’y retrouver Tabby.

Les photos du jour

Anaconda Cutoff Alternate

Anaconda Cutoff Alternate

J33 samedi 20 juillet

Aujourd’hui je vais quitter la route principale pour rejoindre le raccourci d’Anaconda.

C’est une variante officielle qui permet à ceux qui veulent gagner du temps de gagner quatre-vingt dix milles mais surtout d’éviter les crêtes qui font le tour d’Anaconda où il n’y a pas beaucoup de point d’eau.

Il faut pour faire les crêtes se charger d’eau comme un mulet !

Seuls les puristes « Red or Dead » ne prennent pas ce raccourci.

Ceci étant dit ce matin j’ai un peu mal au genou mais rien qui ne m’empêche d’avancer d’ailleurs j’arrive à maintenir, sans les pauses, une moyenne de près de deux milles et demi par heure ce qui est pas mal.

Par contre j’ai besoin de pause régulière pour reposer mes genoux.

Au bout d’une demi-heure, je croise Tabby qui a fait un « dry cowboy camp » et manque d’eau pour démarrer la journée.

J’avais pris deux litres ce matin, après réflexion je pense qu’un litre sera juste mais suffisant jusqu’au prochain point d’eau. Je lui laisse donc un litre.

La matinée est comme hier sous couvert des arbres, mais dès l’après-midi ce sont des prairies avec quelques bosquets.

C’est à ce moment-là que je ne regrette pas d’avoir pris un parapluie/ombrelle.

Premier point de bivouac atteint sur le Cutoff, j’ai fait dix-neuf miles et il est dix-huit heures.

Deux options, je campe tôt et je profite de la fin d’après-midi ou je fais trois miles et demi de plus et je me couche tard.

Finalement pour une fois que j’aurai du temps je choisi de m’arrêter là.

Les photos du jour.

Un mois déjà !

Un mois déjà !

J32 vendredi 19 juillet

En attaquant le chemin se matin je me rends soudain compte que cela fait déjà un mois que j’ai attaqué ce peuple à travers les USA.

Ce premier mois vu pas franchement une réussi avec tous les pépins de santé que j’ai eu, j’ai pris plein de zéro et sauté quelques étapes.

Mais bon j’attaque ce deuxième mois confiant, j’espère que tous ces tracas sont maintenant derrière moi.

John m’emmène de bon matin aussi lion que possible à une déviation, le chemin principal étant fermé pour travaux forestiers anti incendie.

Du coup comme j’avais planifié un stop jusqu’au début de la déviation je viens de gagner quelques heures, je vais pouvoir aller plus loin aujourd’hui.

Equipé de genouillères mais sans ibuprofène, je veux voir si je peux m’en passer, j’attaque le sentier qui est une piste forestière en plein travaux, ce sont de gros engins qui vont et qui viennent.

Assez rapidement je prends les comprimés d’ibuprofènes prescrit, j’ai quand même mal au genou. C’est efficace, après quelque temps je n’ai plus mal et j’avance rapidement.

Il fait très chaud dès dix heures mais comme le chemin quitte la piste pour s’engouffrer dans les bois, l’ombre et le petit vent rendent le tout supportable.

L’eau reste quand même un élément crucial, manque de bol je ne trouve pas une source hors sentier sur laquelle je comptais.

Du coup je dois me rationner et je vais prendre une variante qui passe en vallée où il y a une source dans la descente et la rivière au fond.

La variante est un vrai chemin mais pas entretenu depuis un moment, résultat des arbres morts en veux-tu en voilà en travers du sentier. Ça me ralenti pas mal.

Le bivouac du soir est à mosquito-land, il y a un lac a moins d’un mile.

Les photos du jour