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Author: Fred

ThWaFd2018!#[54As ThWaFd2022!
Jour de repos en ville

Jour de repos en ville

J22, dimanche 30 juillet

Tout est dans le titre.

Aujourd’hui c’est grasse mat (c’est-à-dire lever à 09h00), corvée de lessive, course, tenir du blog et glande.

Sans oublier de profiter de la baignoire dans ma chambre !😁

Et de faire un bon repas ce soir ! 🍲

Les photos du jour

C’est jour de repos alors pas de photos.

Usé !

Usé !

J21, samedi 29 juillet

Super nuit passée au bord de l’Estanh Obago avec une bonne surprise au réveil.

Je m’attendais a avoir le toit de la tente couvert de condensation et de rosée avec la proximité du lac mais grâce au vent qui a soufflé toute la nuit il est sec. Il y a juste l’empreinte de pied qui a pris l’humidité du sol.

En route pour le refuge de Conangle, ou bivouac a proximité, en passant par les refuges de Colomèrs et de la Restanca.

Ça va être une longue journée que je crains être remplis de bloc.

J’ai calculé que sans difficultés de terrain je devrais mettre 09h00 sans pause.

J’avais raison de craindre les blocs, j’arrive pour une longue pause au refuge de la Restanca bien fatigué et avec les genoux et chevilles fatigués.

Alors un peu plus d’une heure de pause et une petite sieste il est pas loin de 14h00, je mange des graines et bois un coca et en route pour le refuge de Conangle pour a priori 04h30 de marche.

Évidemment il encoooore plein de blocs qui me ralentissement.

Sur le chemin l’usure de fait de plus en plus durement sentir, déjà treize jours sans repos et les longues journées et les blocs.

Ça commence à faire beaucoup.

Changement de plan !

Le refuge de Conangle étant près de la nationale qui relie le Val d’Aran au reste de l’Espagne je réserve à Vielha une chambre d’hôtel pour deux nuits.

Il est temps de faire une vraie pause et tant pis si je n’atteins Cabo de Higer.

Je commence le stop pour Vielha vers 20h45 et une demi-heure plus tard je suis pris pour être déposé à moins de cent mètres de mon hôtel.

Les photos du jour

Hors-la-loi

Hors-la-loi

J20, vendredi 28 juillet

J’ai passé une nuit “tormenta” où j’ai dû, à poil et sous la pluie, replanter un piquet de ma tente qui s’était du coup effondrée.

Bien sûr je soit encore fatigué de cette nuit mouvementée le chemin m’appelle direction le parc national des Aigüestortes i Estany de Sant Maurici où j’ai l’intention d’y bivouaquer après une longue journée de marche.

Je suis plutôt en forme mais (est-ce la courte nuit ?) je me traîne un peu.

Longue pause dans le village station de ski d’Espot, qui pour une fois n’est pas atroce avec des barres d’immeubles, et je repart pour l’Estany de Sant Maurici par une bout de route et un sentier très facile.

Sur le retour il y a un va-et-vient de range rover blanche qui m’intrigue. Est-ce une convention de 4X4 ? Je fini par comprendre que c’est un service de transport du parc pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas se rendre au parc à pieds.

Arrivé au lac m’attend une mauvaise surprise. Au point d’ information du parc j’apprends que le bivouac y est interdit !

A l’Estany les plans du jour !

Il va me falloir raccourcir la journée en me rendant au refuge d’Atmiges ou la rallonger en poussant jusqu’au refuge de Colomèrs.

Je me sens bien, la météo est bonne (j’ai mon ombrelle qui a du succès) et j’ai encore du temps devant moi.

Ce sera donc le refuge de Colomèrs.

Au début le chemin c’est de la piste, rapide mais quand elle s’arrête ça devient des blocs et là je vais nettement moins vite car je fais attention à mes genoux.

Du coup l’heure d’arrivée au refuge de Colomèrs s’éloigne.

Arrivé au Port de Ratera de Colomèrs, le dernier col je suis rincé.

C’est la limite de la zone centrale du parc et malheureusement le bivouac est aussi interdit en zone périphérique.

J’attaque la descente malgré tout, lentement et arrivé en bas il me reste encore une heure et demie avant le refuge.

Il est déjà tard, je suis à l’endroit que j’avais repéré pour faire mon bivouac, et je vois plusieurs tentes installées.

Du coup je me dit que moi aussi je vais me mettre hors-la-loi et bivouaquer au bord du lac.

Les photos du jour

Sept qui deviennent dix

Sept qui deviennent dix

J19, jeudi 27 juillet

Aujourd’hui je vais faire deux étapes en une journée, Estaon puis La Guingueta  d’Aneu !

Bon sur mon document qui répertorie les étapes classiques la première est de 03h30 et la deuxième de 04h00. Ça devrait le faire facilement.

J’arrive au panneau d’orientation à la sortie du village et là problème !

Il indique Estaon à 04h35, c’est peut être une erreur.

Malheureusement non, le panneau suivant confirme que la première étape fait bien 04h35 !

Du coup faut pas mollir. Ça tombe bien je suis plutôt en forme et j’arrive à Estaon, en retirant le temps de pause pris au col, dans le temps indiqué.

Je m’arrête au refuge pour reprendre des forces, une petite collation de graines et fruits secs et je commande un coca pour un petit shoot de sucre avant d’entamer la seconde étape.

A la sortie d’Estaon le panneau indique 05h50 au lieu des 04h00 prévu !!! 😱

Je viens de passer d’une bonne journée de 07h30 à une grosse journée de plus de 10h00 !

Et comme en plus il y a un risque d’orage à partir de 19h00 je ne peut même pas trainer en route.

Pour simplifier encore plus les choses la météo donne une alerte température, 34°C prévu en vallée, c’est en ces moments que je ne regrette pas de me trimballer mon ombrelle !

Une pause au deuxième col, mon sac posé au sol mon thermomètre de rando est en plein soleil.

Sous l’ombrelle il indiquait 24°C, au soleil 38°C ! J’avais quelque part que l’ombrelle faisait gagner environ 15°C, il semblerait que ce soit exact.

Finalement j’arrive au camping de La Guingueta d’Aneu vers 18h00, avant les possibles orages.

Les photos du jour

Changement de plan

Changement de plan

J18, mercredi 26 juillet

Aujourd’hui l’objectif c’est Estaon où il y un petit refuge dans le village qui propose une cuisine locale (miam).

Mais avant il me faut franchir coll de Tuleda soit un petit dénivelé de mille mètres puis redescendre sur Tavascan.

Il devrait me falloir quatre heures et demie pour Tavascan et trois heures et demie de plus pour Estaon en passant par un col beaucoup moins haut.

L’ascension du premier col est raide mais facile, je suis même en deçà du temps indiqué sur les panneaux d’orientation.

Je me dis que je vais pouvoir être à Tavascan vers 13h00.

Erreur, car si le début de la descente sur le village est facile cela va nettement se compliquer.

Finalement, j’y arrive vers 14h00. Comme j’ai prévu de repartir à 15h30 ça me laisse pas mal de temps pour reprendre de l’énergie pour la suite.

Par précaution j’appelle le refuge d’Estaon. J’ai bien fait il est complet.

Comme les règles de bivouac sont strictes (il est autorisé à plus de 2000m et entre 20h00 et 08h00) et que je serai à moins de 2000m si je vais à Estaon je dois donc me rabattre sur un hôtel à Tavascan.

Du coup toutes les prochaines étapes sur je m’étais programmé sont foutues, il va falloir que je change mes plans.

Les photos du jour

Premières fois

Premières fois

J17, mardi 25 juillet

Aujourd’hui encore c’est une longue journée qui s’annonce. Objectif le hameau d’Areu par déjà la frontière.

Je pense mettre pas loin de neuf heures de marche pour l’atteindre.

Je commence par trois heures de montée jusqu’au refuge de Comapedrosa puis encore un peu plus d’une heure et demie pour la portella de Baiau.

Arrivé au col c’est une vue WAHOU !!!

Lors de l’ascension avant le refuge je tombe sur mes premières myrtilles de la saison. Du coup petite pause gourmande.🫐🥳

Juste avant le lac entre le refuge et le col je croise mon premier bébé (névé).

Plus tard, peu avant l’arrivée au col j’aperçois un groupe de gros animaux sur l’un des versants.

Une photo plus tard je m’aperçois que ce sont des mouflons, les premiers que j’apprécie cette année.

Juste après une ombre le passé rapidement la tête, un couple de vautour, les premiers encore, viens de me survoler.

De magnifiques lacs au pied du col, un vallée et des montagnes en arrière plan.

Le vue est d’autant plus grandiose que la descente du col est très abrupte voir vertigineuse.

Et pour arranger le tout c’est un pierrier (le premier) de chiste très instable. ⚠️

D’ailleurs je suis assez surpris de n’avoir glissé qu’une fois.

Une fois sortie de ce pierrier ça devient des éboulis (encore une première).

Je vais mettre deux fois plus de temps qu’à la normale pour descendre de col !

Après toutes ces émotions je fais une pause au refuge de Baiau avant le reste de la descente qui s’avère plus facile malgré mes genoux qui demande grâce.

Nouvelle pause au parking qui permet l’accès à la vallée, la j’ai le choix de prendre le sentier à travers la le forêt (un peu plus court) ou la piste forestière (plus facile mais plus longue).

Mes genoux me crient de prendre le piste forestière et comme j’écoute toujours mes genoux…

En chemin je tombe sur des fraises des bois, miam 🍓! Ce n’est pas une première j’en ai mangé hier.

Sur la piste un couple de belge flamand habitant en France le proposer spontanément de me prendre jusqu’au hameau.

Mes genoux crient encore plus fort “dit oui, dit oui !” et comme…

Et me voilà arrivé une heure plutôt que prévu ce qui me laisse le loisir de faire une lessive.

Les photos du jour

Une trèèès longue journée, enfin en principe

Une trèèès longue journée, enfin en principe

J16, lundi 24 juillet

Comme tous les matins avant de partir inspection des articulations et des “bobos”.

Je suis un peu inquiet pour mon genou gauche qui recommence à me faire mal mais surtout j’ai une petite ampoule de rien du tout sous la base du gros orteil gauche qui s’est infecté.

Je le nettoie correctement et j’espère que cela va passer surtout que j’ai prévu une très grosse étape.

J’hésite arrivé au refuge de Comapedrosa à environ dix heures de marche.

Ça commence mal, déjà je traîne au petit déjeuner.

Résultat je décolle à 07h30 et une longue montée au coll d’Ordino m’attend.

Je suis rapidement trempé de sueur d’autant plus que le soleil est caché derrière les nuages et donc ne m’aide pas à sécher.

Au bout de trois heures j’arrive au col, il est temps de faire une pause.

Le vent souffle fort, toujours pas de soleil et malgré les 24°C j’ai limite froid.

Quand je repart je suis quasi aussi mouillé qu’en arrivant et petit pied de nez c’est alors que le gros nuage se dissipe !

Encore près de trois heures pour atteindre le village d’Arans et comme,  aujourd’hui, je ne sais pas compter  je me suis trompé sur la quantité d’eau nécessaire et je fini la dernière heure à sec !

Le plein d’eau fait je repart pour une autre vallée via le coll de les Cases où je ferai une dernière halte à Arinsal avant de monter au refuge.

Le chemin est assez difficile et je commence à fatiguer, du coup j’avance moins vite qu’escompté.

J’arrive finalement vers 17h00 à Arinsal bien fatigué.

Pour rejoindre le refuge il me faudrait trois heures et une bonne heure de repos avant.

Ça commence à faire tard, d’autant que je ne suis pas sûr, vu le carte, de trouver un coin de bivouac en chemin.

J’aurai dû partir plus tôt.

Je me résigne donc à trouver un hôtel au village.

Finalement mes genoux ont bien tenu, les tendons d’Achille ont pas mal bossé mais ça vas aller quand à cette vilaine ampoule elle ne s’est pas trop faire sentir.

En effet elle ne semble plus infectée mais elle n’est pas encore sèche donc à surveiller.

Et je n’ai toujours pas vu d’Ewok !

Les photos du jour

Andorre

Andorre

J15, dimanche 23 juillet

Après une nuit somme toute reposante malgré la poussière il est temps de partir pour l’Andorre que je devrais traverser en deux jours.

Petit déjeuner pris dans la pénombre de mon abri il est temps d’y aller.

Il fait à peine 10°C, mais comme je commence par une montée au port de Vallcibera je n’ai pas vraiment froid.

Dès que le soleil apparaît par-dessus les montagnes la température grimpe tout de suite.

Le col passé je pénètre en Andorre dans la très belle vallée de la Madriu très fréquentée ce dimanche.

Le GR 11 la descend par un beau chemin qui me faudra quitter pour passer le coll de Jovell et ensuite redescendre sur Encamp où je vais sûrement m’arrêter.

Arrivé en ville je vais au à l’Office de tourisme qui me trouve un hôtel abordable et pas loin.

Ma journée se termine et je n’ai pas vu d’Ewok…

Les photos du jour

Une longue journée, ou comment j’ai sauvé un oiseau.

Une longue journée, ou comment j’ai sauvé un oiseau.

J14, samedi 22 juillet

Vu comment j’étais en forme hier je me dit je vais pouvoir remettre ça aujourd’hui.

Je me fixe pour objectif le refuge non gardé d’Engorgs voir si j’ai encore du jus plus loin à l’abri sommaire de l’autre côté du col.

Il y a beaucoup de monde, il fait beau mais celle n’explique pas tout. Comme d’habitude j’ai perdu le sens du temps et bien sûr c’est samedi.

J’arrive assez tôt (16h00) au refuge d’Engorgs. J’hésite encore à continuer, mais de toute façon c’est au moins l’heure de faire une longue pause.

Je m’installe à l’intérieur car même s’il fait beau un vent fort me refroidit rapidement.

Un groupe de huit jeunes hommes arbitre et me demande si je reste la nuit.

Je viens de prendre ma décision, je vais continuer et espérer passer une nuit tranquille.

Je profite de cette longue pause pour rattraper un peu le retard que j’ai sur la tenue de ce blog quand un petit oiseau entre dans le refuge, la porte étant restée ouverte pour la lumière.

Au début c’est sympa d’avoir pour compagnon ce petit oiseau.

Ça le devient beaucoup moins qu’en celui-ci se jette violemment sur la fenêtre et à plusieurs reprises !!! 😱

J’essaye tant bien que mal de le guider vers la porte. Ce n’est pas une réussite. 😰

Je demande de l’aide aux jeunes mais, avec la barrière de la langue c’est sans succès.

Je vais essayer de l’emmener dans un endroit où je pourrais lui jeter un vêtement dessus pour le capturer.

Mais pas le temps l’oiseau vient de se poser au sol, étourdi ou épuisé.

C’est le moment où jamais !

Je regarde vite ce que j’ai à porté de main.

J’attrape mon “sit pad” (une sorte de rectangle isolant en mousse qui sert à s’asseoir plus confortablement) et je lui jete dessus.

Le voilà coincé mais ça ne durera pas, je me précipite pour le saisir.

Je le prends aussi délicatement que possible mais aussi avec fermeté.

C’est fou ce qu’il est léger et fragile.

Le sommet de son crâne est déplumé et ensanglanté.

C’est avec joie que lorsque je le lance dehors il s’envole.

Cette aventure bien terminée il est temps de repartir.

Une fois le col franchi je croise un randonneur qui vient dans l’autre sens

Il m’informe que l’abri n’est vraiment pas terrible mais qu’il y a plein de place où bivouaquer.

Je verrais une fois sur place. Place que j’atteins tardivement.

En effet l’abri est une hutte en pierre sèche avec avec une étroite entrée.

L’intérieur est en terre ce qui produit beaucoup de poussière pas génial pour y dormir.

Je songe à installer ma tente quand j’aperçois un bas-flanc.

Finalement je vais dormir, pour la première fois, dans une hutte en pierres sèches

Les photos du jour

Une étape très courte.

Une étape très courte.

J13, vendredi 21 juillet

J’ai très bien dormi sur le col. Le réveil est humide entre pluie et condensation, la mouche (double-toit) est trempée.

Je me rends alors compte que je n’ai rien prévu pour le transporter sans mouiller le reste de mes affaires. Un peu de système D et ça ira.

La descente sur Puigcerdà est un peu plus longue que je ne le pensais mais j’arrive à l’hôtel, que j’ai réservé le veille, à dix heures.

Mais bien que j’ai reçu un message de l’hôtel me disant que je pouvais venir à partir de dix heures ma chambre n’est pas encore prête.

Pas grave je n’ai plus qu’à attendre et faire sécher ma tente dehors.

Je vais occuper le reste de la journée à faire des courses, commencer avec l’aide précieuse d’Olivier à réparer le blog et enfin à me reposer.

D’ailleurs après une douche et une lessive je m’écroule sur le lit !

Les photos du jour