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Author: Fred

ThWaFd2018!#[54As ThWaFd2022!
A short sunny windy day !

A short sunny windy day !

J6 dimanche 23 juin

Tout est dans le titre !

Comme c’est une courte étape d’environ neuf miles je traîne au motel.

Ce matin, contrairement à hier, au sur du lit je n’ai plus mal à la cheville. Il faudra voir ce que celle dont sur le terrain avec le sac sur le dos. 🤞

Dès le début du chemin je rencontre AutograH* avec qui je vais marcher toute la journée, nous nous quitterons qu’arrive au Red Eagle Lake. Il a un permis pour le campgroung au pied du lac et moi un mile plus loin à la tête du lac.

Le chemin de St Mary jusqu’au Red Eagle Lake est très facile, avec peu de dénivelé.

Et là cheville ne me fait plus mal, tout au plus je ressent une gêne dans les descentes.

Par contre le bandage que j’ai utilisé m’a provoqué une allergie cutanée avec deux grosses phlyctènes au-dessus de la cheville.

Du coup j’ai enlevé le bandage et j’ai le derme à vif.

Pour couronner le tout j’ai un certain nombre d’ampoules assez douloureuses, mais ça je sais faire avec même si je préfère sans.

*Sur les chemins longue distance au USA il est de coutume de s’appeler par le trail name que l’on a « gagné ». Il est donné par les compagnons de route, la trail family, et accepté (ou non) par le Hiker. Il fait référence à événement, un trait de caractère ou autre, en tout cas il y a toujours une histoire (courte ou longue) derrière le trail name.

Les photos du jour

Repos forcé 2

Repos forcé 2

J5 Samedi 22 juin

Deuxième jour de repos, j’ai encore mal à la cheville.

Je me rends de bonne heure chez le ranger pour obtenir mes permis de bivouac. J’ai le premier que je voulais mais pas les suivants du coup cette devoir rejoindre East Glacier en quatre jours au lieu des trois que je voulais faire.

Après réflexion ce n’est pas plus mal ça me fait des journées un peu plus courtes, c’est mieux pour ma cheville.

Il me reste a acheter mon ravitaillement pour les prochains jours et une lessive avant de buller le reste de la journée en espérant que demain je serai assez en forme pour reprendre le chemin.

Les photos du jour

Et bien il n’y en a toujours pas !

Repos forcé

Repos forcé

J4 vendredi 21 juin

Ce matin j’ai trop mal à la cheville pour reprendre le sentier.

Je décide de me reposer deux jours dans un motel pour récupérer au mieux.

Je rattraperai le temps perdu en marchant plus vite, plus longtemps, en faisant moins de Zéro, en sautant des parties inintéressantes sur route et/ou en prenant des routes alternatives.

Comme disent les Hikers locaux « Hike your own hike ! »

Hier Debbie et Ron m’ont proposé de me déposer au motel. Ils partent tôt, ça tombe bien moi aussi.

Je suis en plein rangement de mon campement quand surprise ! Debbie m’annonce que le petit déjeuner est prêt.

Je les rejoint et ils me proposent, en plus du petit déjeuner, bandages, antalgiques et anti-inflammatoires !

De vrais Trail Angel, même s’ils ne le savent pas.

Au motel j’arrive à avoir une chambre pour deux nuits, c’est cher mais bon…

Je prends contact avec Anthony mon ami kiné qui me donne quelques conseils de soins et me m’envoie un lien pour un tutoriel afin de me faire un bandage correct.

Un tour chez les rangers pour annuler mon permis et en prendre un autre (que je dois prendre que la veille du départ, donc demain), puis au magasin acheter de quoi manger et je retourne au motel pour ne plus en sortir.

Les photos du jour

Ben y en a pas !

ET MERDE !

ET MERDE !

J3 jeudi 20 juin

Aujourd’hui c’est une belle journée avec le passage de Piegan Pass qui est très enneigé, peut-être faudrait-il que j’utilise mon piolet.

Le journée commence bien !

Après une heure de marche :

Je démarre tôt, avec peu de retard sur l’heure de départ que je m’étais fixé, avant la plupart des CDT Hiker.

Un grizzli y a tué un « moose calf » (veau d’orignal) et il semblerait que ce ne soit pas une bonne idée de traverser son territoire de chasse !

Demi-tour, retour à la Ranger Station voir s’il y a à des chemins alternatifs

J’ai perdu l’avance que j’avais mais ça reste raisonnable vu le terrain à parcourir.

Bon chemin, bon rythme jusqu’à la limite de la neige (qui est assez basse)

Forcément j’avance moins vite mais ça va.

Un torrent pas très gros mais sans pont ni gué à pieds secs, j’enlève mes chaussures pendant que deux américaines traversent les pieds dans l’eau !

Allez reste l’ascension du col, toujours dans la neige.

Je n’avance pas super vite mais régulièrement à cause des glissades, effondrements et autres désagréments de la neige.

La neige qui paraissait solide s’effondre, encore une fois, sous mon poids.

ET MERDE !

C’est le cri que je pousse alors !

Je viens de violemment me « tordre »la cheville. Mon talon s’est à peine enfoncé et mes orteils (et le reste du pied bien sûr) ont fortement basculés étirant le dessus du pied.

Résultat j’ai très mal, je boîte et j’avance au ralenti.

Tant bien que mal je passe le col, de l’autre côté c’est encore plus enneigé !

En serrant les dents j’avance, je sort de la zone neigeuse. La route que je dois rejoindre pour faire du stop jusqu’à St Mary (il n’y avait plus de place au campgroung sur le CDT) et à la fois si proche et pourtant me semble si loin.

Je fini par l’atteindre bien après  19h30 et là ma chance tourne.

Même pas une minute de stop un charmant couple Debbie et Ron, m’emmènent jusqu’au campgroung de St Mary, ils y ont leur caravane.

Ma réservation n’indique pas d’emplacement, ils le font faire un tour voir si l’on voit un emplacement réservé aux Hikers comme à Many Glacier.

On ne le trouve pas ils me proposent de planter la tente sur le terrain jouxtant leur caravane. Le ranger qui passe plus tard m’indique ou est l’emplacement des Hikers mais accepte que je reste près de mes Trail Angel

J’installe mon bivouac, Debbie me propose une assiette de curry de poulet avec du riz ce que j’accepte avec gratitude. Pour accompagner le curry Ron me propose une bière.

Une deuxième assiette et bière plus tard je fini d’installer mon campement, je retourne prendre mes affaires sur la table de pique-nique et je vois deux fruits que Debbie m’a gentiment laissé. Ron me propose une troisième bière mais deux c’est déjà bien assez.

Les photos du jour

Après l’hiver c’est le printemps.

Après l’hiver c’est le printemps.

J2 mercredi 19 juin

La nuit fut fraîche avec un minima à 2°C dans la tente, dehors il a gelé. Ma polaire m’a manqué, j’étais limite confort mais malgré tout je suis bien reposé.

Je démarre tôt, les hautes herbes sont recouvertes de la neige fondue d’hier et des averses nocturnes. Au bout d’un quart d’heure j’ai les pieds trempés.

Le soleil brille avec seulement des nuages épars, c’est une belle et longue journée qui s’annonce.

Le chemin est bien tracé, bien entretenu.

L’ascension du Red Gap Pass même sous la neige est sans grandes difficultés.

Au col j’ai une sévère envie de dormir, peut-être que la froide nuit passée ne m’a pas assez reposé.

Lors de la descente dès le premier endroit adapté je me fais une petite sieste et je repars requinqué.

Il est trop près de repartir c’est une longue journée et une pizza m’attend au campgroung.

Les photos du jour

Embrace the brutality

Embrace the brutality

J1 mardi 18 juin.

Pour mon premier jour j’ai une étape assez courte de 9,6 miles. La météo a lancé une alerte de tempête hivernale avec possiblement une chute de neige de 35 cm.

En ouvrant les rideaux surprise ! Il neige !!!

Par contre je m’attendais à beaucoup de vent et il y en a à peine, par contre ça caille !

Une fois rendu la chambre du motel, j’ai déjà une heure de retard sur mon programme.

J’attaque le stop pour le point de départ/arrivée alternatif (mais néanmoins officiel) de Chief Mountain à la frontière.

J’ai de la chance, au bout d’un quart d’heure Sue et Riggie me prennent en stop et me déposent au départ de CDT.

Embrace the brutality, le slogan du CDT porte bien son nom ce matin !

Il fait 2°C, avec la neige humide j’ai rapidement les pieds mouillés et quand le chemin passe par des prairies je ramasse des paquets de neige fondante et j’ai les pieds mouillés ET glacé ! Ki

Pour couronner le tout le sentier est très boueux et glissant.

Heureusement vers midi la neige diminue puis au bout d’une demi-heure elle s’arrête.

Je fais une longue pose au campgroung que je souhaitai avoir (j’en ai un 1,6 miles plus loin) car le soleil pointe quelques rayons suffisamment chaud pour que j’en profite pour sécher (un peu) mes affaires.

Le lac est magnifique et il y a plein d’animaux. Je n’ai malheureusement pas pu prendre un oiseau qui ressemble et vole comme un martinet mais avec le dos bleu.

Le soleil se cache de nouveau derrière les nuages, il est temps de rejoindre mon campgroung sous quelques averses.

Le capitaine doit être sympas par temps sec mais la c’est dans la bouilasse sur je plante ma tente.

Globalement c’est une première journée intéressante.

Les photos du jour

Les petits points blancs ce ne sont pas des parasite à l’écran, c’est bien de la neige !

Même pas commencé et c’est déjà la galère !

Même pas commencé et c’est déjà la galère !

J0 lundi 17 juin

Je quitte le motel de bonne heure au afin d’être le temps d’arriver à St Mary et de me rendre au bureau des rangers.

Je pars sous la pluie qui va s’amenuisant.

Arrivée à la sortie de la ville je commence le stop. Une demi-heure plus tard je suis pris et dépose un petit après Stand Off.

Le conducteur m’avertit que les « first nation » n’aiment pas les blancs (vu leur histoire commune on peut le comprendre !).

Ensuite je rentre un stop après d’un bus scolaire, les jaunes qu’on vois dans les films et séries américaine. Le bus s’arrête, c’est un Black Foot qui le conduit et qui me dépose peu de temps après.

A peine dix minutes plus tard c’est un jeune Black Foot qui me prend et me dépose à l’entrée de Cardston.

Il m’explique que les Black Foot du Canada et les Black Feet des Etats Unis sont de la même nation.

En traversant la ville je me rends compte qu’on est dans une réserve. Presque tous les habitants sont des Black Foot. Beaucoup m’adressent spontanément la parole, ils ne semblent pas ne pas aimer les blancs.

De l’autre côté de la ville la partie la plus dure commence, rejoindre Carway à la frontière.

Une heure passe ainsi que beaucoup de voitures.

La température baisse, il commence à pleuvoir légèrement.

Le température chute encore pour atteindre 6°C, et la pluie devient plus intense.

J’ai froid, mon pantalon trempé, je me sens misérable et regrette de ne pas avoir mis mon sur-pantalon de pluie.

Je crois de frustration de voir tout ces véhicules qui passent à vide sans même me considérer.

Je commence à me dire que je n’y arriverai jamais quand un pick-up s’arrête bien que je ne sois pas dès plus présentable.

Mon premier ange du chemin me propose carrément de m’attendre au poste frontière (les Canadiens passent plus facilement la frontière) et de me conduire à mon motel a St Mary.

Je m’installe, récupère un de mes deux colis, celui avec ma polaire qui risque de me manquer les prochains jours est égaré.

Un saut chez les rangers pour avoir un état de l’enneigement, il semblerait que j’ai bien fait de prendre piolet et crampons, et obtenir les permis pour bivouaquer.

J’ai presque tout les emplacements que je voulais, avec quelques ajustements minutes.

Vient le temps du rangement du sac a dos avec les nouvelles affaires, de l’entraînement à l’usage de la bombe anti-ours et il ne me reste plus qu’à déjeuner dans un restaurant de cuisine familiale cowboy étonnement bon.

Les photos du jour

There can be only one !*

There can be only one !*

*quand j’ai découvert le nom de de ma prochaine étape j’ai tout de suite pensé au film.

J-1 dimanche 16 juin

Réveillé de bonne heure (je ne suis pas encore calé sur l’heure locale) je traîne un peu au lit avant de me mettre en marche pour Calgary Downtown où je dois prendre un car pour la prochaine étape de mon transit au Canada : la ville de fort McLeod.

Les photos du jour :

Faite avec mon portable, j’ai un problème avec la batterie de mon appareil photo. J’en récupère une environ une semaine, donc entre-temps ce sera des photos de moins bonne qualité.🥺

En route !

En route !

J-2 samedi 15 juin

Après une nuit à finir mon sac à dos et mettre la maison en ordre me voici en route pour l’aéroport.

Heureusement que je suis parti avec de la marge car j’ai eu beaucoup de mal a trouver l’enregistrement des bagages puis la zone d’embarquement.

Du coup j’ai eu peu de temps pour manger un truc cher et pas terrible.

Bien que mon vol fut un low-cost j’ai été agréablement surpris par le confort malgré l’étroitesse des places.

Par contre le repas et la collation n’étaient vraiment pas bons. Un petit entraînement pour les USA en sommes !

Une fois posé et sac à dos récupéré, je file à mon logement. Le temps est mauvais, pluie et vent froid au menu !

Le trajet étant plus long que je l’imaginais, je me réchauffe rapidement dans la chambre puis file m’acheter à manger avant d’aller au lit !

Les photos du jour.

Ben y en a pas encore !

Ça sent la mer !

Ça sent la mer !

J41, samedi 19 août

Ce matin c’est réveil à 05h30 pour être sûr de partir tôt, il ne faut pas que je rate mon train ce soir à 18h49 à Hendaye.

J’ai quand même du mal à m’activer ce matin, la nuit a été un peu trop courte à mon goût.

Je finis quand même par décoller à 07h00.

L’objectif du jour c’est Irun puis Cap de Creus si tout va bien ! OUAI !!!

En attendant faut que je sorte de Bera par le GR11, évidemment je rate une bifurcation mais ce n’est pas très grave par un autre chemin je fini par tomber sur la Senda Pirenaica.

La montée du matin pour se mettre en jambes, et dans brume puis le brouillard avant d’être assez haut pour retrouver le soleil.

Le chemin va être assez facile, c’est essentiellement de la piste avec quelques petits bouts de sentier et quelques tronçons de route de campagne.

Bon, la difficulté c’est qu’il y a des pistes dans tout les sens, et des GR aussi.

Je vais plusieurs fois prendre le mauvais chemin, mais j’arrive à chaque fois à retomber sur la Senda Pirenaica en suivant d’autres pistes.

Si j’ai bien calculé je devrai atteindre Cabo de Higer vers 17h00.

Je dois être à la gare d’Hendaye au plus tard à 18h47.

C’est jouable mais ça va être juste.

J’arrive à Irun vers 14h00, je voulais y faire une pause mais c’est très moche et je ne trouve pas de bar à pintxos alléchant.

Du coup je décide de pousser jusqu’à Hondarribia, la commune où se trouve le point d’arrivée/départ du GR11, et pourquoi pas jusqu’au cap.

Bon, j’ai un peu présumé de mes forces, la traversée d’Irun et le trajet le long de la nationale entre les deux villes ont eu raison de lui.

Arrivé à Hondarribia je suis rincé, et j’ai une faim de loup !

Ça tombe bien il y a un bar à pintxos alléchant.

Une fois reposé et sustenté je repart pour le dernière heure de mon périple et j’arrive pour un dernier sentier au Cabo de Higer à 17h00.

Maintenant il faut revenir en ville et je n’ai pas envie de le faire à pied. J’ai eu le dise pour la journée.

Il me reste l’option stop et si ça ne marche pas appeler un taxi mais je n’ai pas beaucoup de marge de manœuvre

Du coup ruse !

Je tape la discute avec une famille française qui est impressionnée par ce que j’ai fait. Je leur dit que maintenant il ne me reste plus qu’à rejoindre la gare d’Hendaye et que je vais essayer le stop.

Qui bien sûr ne marche pas bien jusqu’à ce que la famille avec laquelle j’ai discuté passe et décide de me faire de la place pour le descendre à Hondarribia.

De là je dois prendre un bateau qui traverse la Bidassoa jusqu’à Hendaye.

J’ai un peu de mal à trouver l’embarcadère et du coup je me retrouve sur le quai d’Hendaye à 18h10, ça commence à être chaud pour le train.

Je consulte Google maps pour le trajet et là je me rends compte que je me suis méchamment planté sur l’estimation du temps de trajet des quais à la gare.

Google maps indique 45 minutes !!! J’avais estimé un trajet de 20 minutes !!!

J’y serai jamais à l’heure ! Vite un taxi !

Mais il n’y a pas de taxi.

Je me mets à courir, mais je me rends compte que ça ne sert à rien.

Option extrême, le culot.

Je vois un couple qui regagne leur voiture, je les aborde et leur expose mon problème.

L’homme pas très chaud me dit que c’est Madame qui conduit que c’est à elle de décider.

Et elle décide de m’emmener à la gare où j’y arrive avec un quart d’heure d’avance ce qui me permet de m’acheter de qui dîner dans une boulangerie.

C’était quand même limite !

Les photos du jour.