Archives de
Author: Fred

ThWaFd2018!#[54As ThWaFd2022!
Une grosse frayeur et un coup de bol.

Une grosse frayeur et un coup de bol.

J47 samedi 03 août

Lever à quatre heures car j’ai une longue journée de dix-neuf miles pour rejoindre le Lemhi Pass avec seulement un point d’eau au bout de douze mille.

Si jamais je vois que je ne peux pas faire les dix-neuf miles je pourrai m’arrêter à ce point d’eau.

En partant de bonne heure je vais pouvoir faire la partie la plus dure à la fraîche. Ensuite ce sera une ligne de crête avec des pentes plutôt douces sauf à l’arrivée au col où là la descente est plus raide.

Au col je vais essayer d’attraper une voiture pour descendre à Tendoy pour ensuite rejoindre Lima m’attend me nouvelle paire de chaussure.

J’arrive au point d’eau vers midi, c’est plutôt bon comme rythme, il me reste sept miles pour le col.

Je décide de continuer.

Si je garde ce rythme je devrais pouvoir y arriver vers seize heures ce qui me laisse le possibilité qu’une voiture me prennent en stop.

Le col, même si c’est une « gravel road » est assez fréquenté, il y a un mémorial en l’honneur des autochtones qui ont aidé l’expédition Lewis and Clark.

Seize heures, j’attaque la descente sur le col, mon genou est bien douloureux.

Et me…, pas de voiture sur le parking !

Je suis à deux cents mettre du col et à dix centimètres d’appeler les secours quand deux voitures passent le col, et reme… !

Et en plus je me fais une grosse frayeur !

Dix centimètres, c’est la distance entre mon pied et le crotale que je viens de réveiller !

Finalement j’atteins le col quand une des deux voitures revient dans l’autre sens, je tends le pouce et il s’arrêtent.

Jim et Valérie qui rentre sur Dillon me proposent de faire un détour pour le déposer à Lima.

J’ai vraiment de la chance, non seulement je n’ai même pas attendu pour faire du stop mais en plus je suis déposé directement là où je souhaitais me rendre sans étapes intermédiaires.

Les photos du jour.

Un mystère résolu

Un mystère résolu

J46 vendredi 02 août

Bon espérons que ce coup-ci la petite journée d’hier me permette d’avoir moins mal et de plus avancer.

Au début de cette étape je visais le Bannock Pass à sept jours de marche (près de 140 miles) mais avec mon genou je revois mes prétentions à la baisse.

Je vais essayer d’atteindre le Lemhi Pass plus près de vingt-cinq miles.

Il me reste trente-six miles pour l’atteindre et j’ai trois jours de nourriture.

Si j’arrive à tenir le rythme je vise un point de bivouac à dix-sept miles pour aujourd’hui, il y a « peu » de dénivelé et les pentes (du moins sur la carte) semblent plus douces.

De fait, j’avance plutôt pas mal jusqu’au début d’après-midi.

Après la fatigue, la chaleur et mon genou douloureux me font ralentir.

Malgré tout j’arrive vers dix-huit heures trente à mon bivouac.

Il me reste encore un peu de marche, sans sac à dos pour chercher de l’eau en contrebas du col.

Cela fait plusieurs jours que j’entends par moment un gros bourdonnement (comme ce que pourrait faire un gros scarabée) sans arriver à en identifier les auteurs.

Pour collecter l’eau à la source je m’étonne au milieu des mousses et des fleurs, c’est un peu humide mais pas désagréable, quand j’entends de nouveau ce gros bourdonnement.

J’en aperçois enfin l’auteur qui se dirige vers moi et là je ne m’y attendais pas du tout.

Ce n’est pas un insecte mais un colibri !

Bien sûr je n’ai pas pu le prendre en photo, quand il m’a vu il est parti au loin.

Les photos du jour.

Grasse mat et petite journée.

Grasse mat et petite journée.

J45 jeudi 01 août

Hier soir je suis arrivé au bivouac exténué. J’ai décidé de m’accorder une grasse matinée, pas de réveil ce matin !

Du coup je me réveille vers six heures trente et comme c’est jour de flemme je traîne au chaud sous ma courtepointe jusqu’à sept heures.

J’espère que cela suffira pour que mon genou aille mieux.

Bon, ben ça n’a pas suffi j’ai encore bien mal, surtout en descente.

Du coup je vais faire une petite journée, moins de dix miles pour m’arrêter à un point de bivouac décrit sur FarOut comme idyllique.

J’y arrive en début d’après-midi, si il n’est pas idyllique s’en ai pas loin.

Une zone plate à l’ombre pour installer la tente,  des arbres où l’on peut facilement suspendre sa nourriture et une rivière avec des gros trous d’eau pour se baigner (mais pas pour moi, je n’aime vraiment pas l’eau froide !).

A partir de ce point j’aurai pu continuer quelques miles, le sentier suis la rivière quasiment à plat mais le bivouac est super et j’ai besoin de retirer mon genou.

Les photos du jour.

La tuile !

La tuile !

J44 mercredi 31 juillet

Réveil à quatre heures trente, dans le vouloir je me rendort pour le réveiller à cinq heures.

Cinq heures trente, alors que la tente était sèche une averse, déprime !

Du coup je traîne à préparer mes affaires et le temps que je sorte de ma tente celle-ci est déjà sèche ! 😁

Finalement c’est une belle et pas trop chaude journée ensoleillée.

Aujourd’hui c’est dix-huit ou vingt-quatre miles, il n’y a pas de possibilité de bivouac entre les deux.

Je vise déjà le dix-huit, on verra si j’ai l’énergie et le temps pour aller plus loin.

J’avance plutôt pas mal, mais je fais aussi beaucoup de pause.

J’ai mal au genou même si ça ne m’empêche pas d’avancer et je crois que je commence à en avoir marre de courir après les miles !

Je voudrais aussi profiter des paysages, des odeurs et des sons, me poser et ne rien faire d’autre qu’absorber l’ambiance.

Du coup ce sera dix-huit miles.

Les derniers miles c’est une longue descente, mes genoux ne vont pas apprécier, et il déjà tard.

Au deux tiers de la descente, dans des blocs la toile!

Mon genou droit flanche, rien de grave ça arrive de temps en temps.

Par contre du coup je me réceptionne violemment sur le jambe gauche et là mon genou le sent passer.

Ça réveille le douleur de l’arthrose comme quand je suis parti voir le médecin à Helena.

Je finis la descente lentement, en boitillant.

J’installe mon bivouac à la nuit tombante.

J’espère que demain ça ira mieux.

Les photos du jour.

De la pluie et des baies

De la pluie et des baies

J43 mardi 30 juillet

Aujourd’hui de la pluie est attendue à partir de dix heures.

Je me réveille à quatre heures trente pour marcher un maximum sans pluie et attaquer la longue montée dans les meilleurs conditions possible

La première pluie, légère arrive à sept heures, j’ai rapidement les pieds trempés.

Déprime !

Onze heures, c’est parti pour la grosse pluie.

Heureusement elle n’est pas froide et il n’y a pas de vent.

En remontant mes manches mon parapluie suffit pour le protéger, j’ai bien le pantalon un peu mouillé mais il sèche très vite.

J’ai les pieds tellement trempés par l’eau recueilli par les plantes que je traverse les cours d’eau sans même plus chercher à passer à pieds secs.

Dans cette journée de déprime, j’ai la bonne surprise de tomber sur des buissons, même pas besoin de se baisser pour les ramasser, d’ « huckleberry » mur à point.

Je me gave de ces succulentes baies !

Vers quinze heures la pluie devient moins forte, un rayon de soleil percé les nuages.

Ouf la pluie est finie, je vais pouvoir peut-être sécher un peu.

Oui mais pour pas longtemps, deux heures plus tard c’est repartie encore plus fort et ça coup-ci elle est froide et avec un vent fort.

Je mets ma veste de pluie tout en gardant mon parapluie.

Seize miles plus loin j’arrive à mon bivouac, je n’ai pas avancé bien vite avec les conditions météo, quand la pluie cesse.

Pas bien longtemps, juste assez pour que je m’installe au sec.

Les photos du jour, en partie prises avec mon téléphone pour causer de pluie.

Une bonne surprise

Une bonne surprise

J42 lundi 29 juillet

C’est une reprise tardif dû à un bon petit déjeuner (Anna’s burrito breakfast et pomme de terre sauté accompagné de « sour creme » et de salsa maison) pris au restaurant, à être passé plusieurs fois à la poste pour être sûr que ma commande de chaussure arrive bien en poste restante à Lima MT et au stop qui n’est pas facile.

Me voilà sur le chemin à midi dans une ambiance très enfumée.

Toute la journée j’entends des avions. Sûrement des appareils de lutte contre les incendies de forêts.

Le premier tiers est facile sur une piste forestière qui longe la ligne de crête sans trop de fort dénivelé, j’avance à un bon rythme.

Le deuxième tiers qui la piste pour un sentier bien tracé qui suit aussi la ligne de crête avec peu de dénivelé.

J’arrive au point où est indiqué une source, la dernière avant plusieurs miles.

J’ai du mal à la trouver, elle est très en contrebas du sentier.

Une demi-heure plus tard j’attaque le dernier tiers, contrairement au deux premiers la ligne de crête, sur une bonne partie, est avec beaucoup de dénivelé.

Un virage, j’aperçois le sommet qu’il va falloir gravir.

C’est raide !

J’aperçois aussi une route qui semble longer la crête mais en contrebas.

Arrivée au pied du sommet une bonne surprise, la CDTC à tracé un nouveau chemin avec moins de dénivelé et donc plus rapide ! 😁

Au final j’aurais fait seize miles en commençant à midi, je suis plutôt content.

Au bivouac j’y retrouve Big Pain, que j’ai déjà croisé plusieurs fois, qui m’offre un peu de whisky.

Les photos du jour.

Zero a Wisdom

Zero a Wisdom

J41 dimanche 28 juillet

Rien de particulier ce jour de repos.

Le matin c’est « resupply » au commerce du « market » qui ressemble plus à une épicerie de montagne qu’à un supermarché.

L’après-midi c’est réparation des chaussures, les semelles sont en bon état mais le dessus en mesh est déchiré à plusieurs endroits et du coup j’ai plein de petit caillou qui rentre dedans.

Une aiguille solide et un dé à coudre que j’avais déjà et du fil de pêche acheté en ville avec de l’huile de coude et pas mal de temps voilà mes chaussures prêtent pour retourner en montagne le temps que je leur trouve des remplaçantes.

Pour le reste du temps c’est lecture dans le bain, lecture sur le lit, petite sieste et encore lecture le tout avec de la musique.

Bon, niveau état physique pour la première fois depuis que je fais de la rando je viens de perdre un ongle (petit orteil pied gauche).

Cet n’est pas douloureux, il faudra juste que je fasse attention à ce que cela ne s’infecte pas, avec la pommade antibiotique ça devrais aller.

La photo du jour.

Le ville de Wisdom (dans la fumée), peut être 200m de long…
Encore un Nero qui devient un Zero.

Encore un Nero qui devient un Zero.

J40 samedi 27 juillet

Finalement pour la grasse mat je me réveille à six heures.

J’ai un peu moins de sept miles jusqu’à la route où je ferai du stop pour Wisdom, je devrai y arriver en fin de matinée.

Je traîne un peu, j’en profite pour lire.

Là rivière près de laquelle j’ai bivouaqué est hors du sentier, je suis censé rejoindre le chemin rapidement mais je n’ai jamais trouvé la route forestière qui y conduit, ni la suivante.

Mon application indique des routes forestières introuvables ou alors elles n’existent plus.

Du coup je suis une route un peu plus longue mais qui me permet de rejoindre le CDT.

Peu avant d’arriver à la route il y a un chalet à louer avec des toilettes publiques, je vous passe les détails mais je les attends depuis ce matin.

Après un petit tour où même le roi y va seul je passe devant le chalet loué par un groupe d’amis.

Ils me font signe de venir et je profite alors d’un Trail Magic improvisé.

On m’offre de l’eau, du café, des scones tous ça en bonne compagnie et avec de la musique improvisée.

Résultat je commence le stop vers midi, il n’y a pas beaucoup de circulation.

Je finis quand même par être pris vers treize heures.

Juste le temps de poser mon sac au motel, de me laver trois fois les mains prêt les avoir à peu prêt propre et je file au restaurant de la ville manger un très bon burger.

Ensuite un bon bain et une longue sieste, je suis assez éprouvé par cette section j’ai besoin de repos.

Des corvées a faire je n’ai que l’énergie, et encore en le faisant violences, de faire ma lessive

Je décide de rester une nuit de plus, de prendre un Zero.

Les photos du jour.

Vingt-sept miles !

Vingt-sept miles !

J39 vendredi 26 juillet

Une bonne nuit de récupération plus tard le pars avec à l’esprit d’essayer de ne pas mollir dans l’après-midi.

Etait-ce dû à la chaleur, à une baisse de moral, au manque de carburant, d’eau ou tout cela en même temps ?

En tout cas je vais faire attention à mon rythme de marche pour faire au moins vingt miles jusqu’à une prairie où est indiquée une source abondante, la dernière avant neuf miles.

Je trouverai bien un endroit où bivouaquer pas trop loin ou si j’ai encore de l’énergie prendre un peu plus d’eau pour un « dry camp » plus loin.

Malgré la fumée qui m’irrite les yeux, me donne de l’asthme et me fait tousser le matin comme un vieux fumeur j’avance toute la journée d’un bon rythme.

J’ai fait la même distance à quinze heures trente qu’hier à dix-neuf heures !

La source dans la prairie, bien comment dire… elle est à sec ! Il y aurait bien à l’écart du chemin une autre source mais je ne l’ai jamais trouvé.

Me voici avec un litre d’eau pour faire neuf miles vers le prochain point, soit vingt-sept miles pour la journée et en plus j’aurai rattraper mon retard.

Heureusement je me suis bien hydraté tout au long de la journée, il commence à être tard, le soleil est moins fort et je vais finir de nuit à la fraîche.

La difficulté ce ne sera pas l’hydratation, mais de garder la bouche humide car dans l’effort je respire par le bouche et avec l’air sec de la montagne elle devient vite sèche

Je vais faire attention à ne pas trop boire d’un coup, juste une petite gorgée toute les cinq minutes, et surveiller le niveau dans la bouteille. J’adapterai ma consommation en fonction.

Bizarrement je me sens plutôt en forme.

J’atteins vers vingt-deux heures trente la rivière convoitée.

J’ai bien géré l’eau.

Je suis fourbu mais il faut encore installer le camp au bord de la piste forestière, chercher et filtrer l’eau.

Je vais sauter le repas, je me suis nourri de barre de céréales toute l’après-midi, je n’ai pas faim.

Il me restera moins de sept miles pour rejoindre la route.

Ce sera donc grasse matinée, je mets mon réveil à six heures trente !

Les photos du jour.

Manque de jus !

Manque de jus !

J38 jeudi 25 juillet

Après une nuit d’orage violent puis de tempête où ma vaillante petite tente s’est bien comportée il est temps de repartir et d’essayer de rattraper les miles en retard, ou si moins de ne pas en prendre d’autres.

Réveil à 04h30, il pleut, déprime !

Je traîne dans la tente.

J’n’ai pas envie même si comme dit le dicton « pluie du matin n’arrête pas le pèlerin » de commencer la journée sous l’eau déjà que mes chaussures sont mouillées.

A force de traîner il est déjà six heures et la pluie cesse.

Je jette un rapide coup d’œil dehors, le ciel semble se dégager. Ça va être, du moins je l’espère une belle journée.

Aujourd’hui je vais tenter de faire au moins vingt miles, j’espère vingt-quatre.

J’attaque, un peu tard, avec entrain et énergie le premier col.

Milieu de matinée, j’ai une baisse de régime mais c’est encore dans les clous.

Je fais mon « lunch break » vers treize heures à un endroit plat, dégagé. Parfait pour faire sécher ma tente, mes chaussures et mes chaussettes.

Je redémarre une heure plus tard, il fait très chaud.

Je me rends vite compte que je suis loin d’une vitesse de croisière me permettant de faire les vingt-quatre miles.

Milieu d’après-midi, je suis encore plus à la peine, je ne ferai même pas les vingt miles jusqu’au prochain point d’eau.

J’en prend note et recherche des points de bivouac où je peux trouver de l’eau pas trop loin.

Je m’arrête à l’intersection avec le sentier pour Hope Lake où le bivouac est possible, le torrent alimentant le lac est à vingt minutes aller-retour.

C’est raté pour récupérer les miles en retard, c’est même encore pire.

Du coup le Nero que j’avais prévu à Wisdom va plutôt être un Zero.

La descente sur le lac est raide mais sans sac c’est presque trop facile, presque.

Une petite surprise m’attend dans la descente à voir dans les photos !

Une fois couché, alors que la journée était claire, il y a de nouveau une odeur de fumée.

Les photos du jour.