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Month: août 2024

Une grosse frayeur et un coup de bol.

Une grosse frayeur et un coup de bol.

J47 samedi 03 août

Lever à quatre heures car j’ai une longue journée de dix-neuf miles pour rejoindre le Lemhi Pass avec seulement un point d’eau au bout de douze mille.

Si jamais je vois que je ne peux pas faire les dix-neuf miles je pourrai m’arrêter à ce point d’eau.

En partant de bonne heure je vais pouvoir faire la partie la plus dure à la fraîche. Ensuite ce sera une ligne de crête avec des pentes plutôt douces sauf à l’arrivée au col où là la descente est plus raide.

Au col je vais essayer d’attraper une voiture pour descendre à Tendoy pour ensuite rejoindre Lima m’attend me nouvelle paire de chaussure.

J’arrive au point d’eau vers midi, c’est plutôt bon comme rythme, il me reste sept miles pour le col.

Je décide de continuer.

Si je garde ce rythme je devrais pouvoir y arriver vers seize heures ce qui me laisse le possibilité qu’une voiture me prennent en stop.

Le col, même si c’est une « gravel road » est assez fréquenté, il y a un mémorial en l’honneur des autochtones qui ont aidé l’expédition Lewis and Clark.

Seize heures, j’attaque la descente sur le col, mon genou est bien douloureux.

Et me…, pas de voiture sur le parking !

Je suis à deux cents mettre du col et à dix centimètres d’appeler les secours quand deux voitures passent le col, et reme… !

Et en plus je me fais une grosse frayeur !

Dix centimètres, c’est la distance entre mon pied et le crotale que je viens de réveiller !

Finalement j’atteins le col quand une des deux voitures revient dans l’autre sens, je tends le pouce et il s’arrêtent.

Jim et Valérie qui rentre sur Dillon me proposent de faire un détour pour le déposer à Lima.

J’ai vraiment de la chance, non seulement je n’ai même pas attendu pour faire du stop mais en plus je suis déposé directement là où je souhaitais me rendre sans étapes intermédiaires.

Les photos du jour.

Un mystère résolu

Un mystère résolu

J46 vendredi 02 août

Bon espérons que ce coup-ci la petite journée d’hier me permette d’avoir moins mal et de plus avancer.

Au début de cette étape je visais le Bannock Pass à sept jours de marche (près de 140 miles) mais avec mon genou je revois mes prétentions à la baisse.

Je vais essayer d’atteindre le Lemhi Pass plus près de vingt-cinq miles.

Il me reste trente-six miles pour l’atteindre et j’ai trois jours de nourriture.

Si j’arrive à tenir le rythme je vise un point de bivouac à dix-sept miles pour aujourd’hui, il y a « peu » de dénivelé et les pentes (du moins sur la carte) semblent plus douces.

De fait, j’avance plutôt pas mal jusqu’au début d’après-midi.

Après la fatigue, la chaleur et mon genou douloureux me font ralentir.

Malgré tout j’arrive vers dix-huit heures trente à mon bivouac.

Il me reste encore un peu de marche, sans sac à dos pour chercher de l’eau en contrebas du col.

Cela fait plusieurs jours que j’entends par moment un gros bourdonnement (comme ce que pourrait faire un gros scarabée) sans arriver à en identifier les auteurs.

Pour collecter l’eau à la source je m’étonne au milieu des mousses et des fleurs, c’est un peu humide mais pas désagréable, quand j’entends de nouveau ce gros bourdonnement.

J’en aperçois enfin l’auteur qui se dirige vers moi et là je ne m’y attendais pas du tout.

Ce n’est pas un insecte mais un colibri !

Bien sûr je n’ai pas pu le prendre en photo, quand il m’a vu il est parti au loin.

Les photos du jour.

Grasse mat et petite journée.

Grasse mat et petite journée.

J45 jeudi 01 août

Hier soir je suis arrivé au bivouac exténué. J’ai décidé de m’accorder une grasse matinée, pas de réveil ce matin !

Du coup je me réveille vers six heures trente et comme c’est jour de flemme je traîne au chaud sous ma courtepointe jusqu’à sept heures.

J’espère que cela suffira pour que mon genou aille mieux.

Bon, ben ça n’a pas suffi j’ai encore bien mal, surtout en descente.

Du coup je vais faire une petite journée, moins de dix miles pour m’arrêter à un point de bivouac décrit sur FarOut comme idyllique.

J’y arrive en début d’après-midi, si il n’est pas idyllique s’en ai pas loin.

Une zone plate à l’ombre pour installer la tente,  des arbres où l’on peut facilement suspendre sa nourriture et une rivière avec des gros trous d’eau pour se baigner (mais pas pour moi, je n’aime vraiment pas l’eau froide !).

A partir de ce point j’aurai pu continuer quelques miles, le sentier suis la rivière quasiment à plat mais le bivouac est super et j’ai besoin de retirer mon genou.

Les photos du jour.

La tuile !

La tuile !

J44 mercredi 31 juillet

Réveil à quatre heures trente, dans le vouloir je me rendort pour le réveiller à cinq heures.

Cinq heures trente, alors que la tente était sèche une averse, déprime !

Du coup je traîne à préparer mes affaires et le temps que je sorte de ma tente celle-ci est déjà sèche ! 😁

Finalement c’est une belle et pas trop chaude journée ensoleillée.

Aujourd’hui c’est dix-huit ou vingt-quatre miles, il n’y a pas de possibilité de bivouac entre les deux.

Je vise déjà le dix-huit, on verra si j’ai l’énergie et le temps pour aller plus loin.

J’avance plutôt pas mal, mais je fais aussi beaucoup de pause.

J’ai mal au genou même si ça ne m’empêche pas d’avancer et je crois que je commence à en avoir marre de courir après les miles !

Je voudrais aussi profiter des paysages, des odeurs et des sons, me poser et ne rien faire d’autre qu’absorber l’ambiance.

Du coup ce sera dix-huit miles.

Les derniers miles c’est une longue descente, mes genoux ne vont pas apprécier, et il déjà tard.

Au deux tiers de la descente, dans des blocs la toile!

Mon genou droit flanche, rien de grave ça arrive de temps en temps.

Par contre du coup je me réceptionne violemment sur le jambe gauche et là mon genou le sent passer.

Ça réveille le douleur de l’arthrose comme quand je suis parti voir le médecin à Helena.

Je finis la descente lentement, en boitillant.

J’installe mon bivouac à la nuit tombante.

J’espère que demain ça ira mieux.

Les photos du jour.

De la pluie et des baies

De la pluie et des baies

J43 mardi 30 juillet

Aujourd’hui de la pluie est attendue à partir de dix heures.

Je me réveille à quatre heures trente pour marcher un maximum sans pluie et attaquer la longue montée dans les meilleurs conditions possible

La première pluie, légère arrive à sept heures, j’ai rapidement les pieds trempés.

Déprime !

Onze heures, c’est parti pour la grosse pluie.

Heureusement elle n’est pas froide et il n’y a pas de vent.

En remontant mes manches mon parapluie suffit pour le protéger, j’ai bien le pantalon un peu mouillé mais il sèche très vite.

J’ai les pieds tellement trempés par l’eau recueilli par les plantes que je traverse les cours d’eau sans même plus chercher à passer à pieds secs.

Dans cette journée de déprime, j’ai la bonne surprise de tomber sur des buissons, même pas besoin de se baisser pour les ramasser, d’ « huckleberry » mur à point.

Je me gave de ces succulentes baies !

Vers quinze heures la pluie devient moins forte, un rayon de soleil percé les nuages.

Ouf la pluie est finie, je vais pouvoir peut-être sécher un peu.

Oui mais pour pas longtemps, deux heures plus tard c’est repartie encore plus fort et ça coup-ci elle est froide et avec un vent fort.

Je mets ma veste de pluie tout en gardant mon parapluie.

Seize miles plus loin j’arrive à mon bivouac, je n’ai pas avancé bien vite avec les conditions météo, quand la pluie cesse.

Pas bien longtemps, juste assez pour que je m’installe au sec.

Les photos du jour, en partie prises avec mon téléphone pour causer de pluie.

Une bonne surprise

Une bonne surprise

J42 lundi 29 juillet

C’est une reprise tardif dû à un bon petit déjeuner (Anna’s burrito breakfast et pomme de terre sauté accompagné de « sour creme » et de salsa maison) pris au restaurant, à être passé plusieurs fois à la poste pour être sûr que ma commande de chaussure arrive bien en poste restante à Lima MT et au stop qui n’est pas facile.

Me voilà sur le chemin à midi dans une ambiance très enfumée.

Toute la journée j’entends des avions. Sûrement des appareils de lutte contre les incendies de forêts.

Le premier tiers est facile sur une piste forestière qui longe la ligne de crête sans trop de fort dénivelé, j’avance à un bon rythme.

Le deuxième tiers qui la piste pour un sentier bien tracé qui suit aussi la ligne de crête avec peu de dénivelé.

J’arrive au point où est indiqué une source, la dernière avant plusieurs miles.

J’ai du mal à la trouver, elle est très en contrebas du sentier.

Une demi-heure plus tard j’attaque le dernier tiers, contrairement au deux premiers la ligne de crête, sur une bonne partie, est avec beaucoup de dénivelé.

Un virage, j’aperçois le sommet qu’il va falloir gravir.

C’est raide !

J’aperçois aussi une route qui semble longer la crête mais en contrebas.

Arrivée au pied du sommet une bonne surprise, la CDTC à tracé un nouveau chemin avec moins de dénivelé et donc plus rapide ! 😁

Au final j’aurais fait seize miles en commençant à midi, je suis plutôt content.

Au bivouac j’y retrouve Big Pain, que j’ai déjà croisé plusieurs fois, qui m’offre un peu de whisky.

Les photos du jour.