En forme ce matin, j’arrive a partir plus tôt ce matin
Comme hier c’est rapidement les pieds mouillés, et un chemin glissant mais la météo est un peu mieux.
Ce sont de belles éclaircies avec de courtes averses.
Malgré tout j’arrive, pour une fois à garder les pieds quasi au sec.
Un peu plus loin je tombe je tombe par surprise sur deux jeunes ours noir qui ont aussi peur que moi.
Je saisis ma bombe anti-ours.
Où est la mère ?!
Je reste sur place cinq minutes, aucune ourse.
Je poursuis le reste de la journée à guetter des signes d’activités ursine
J’avais prévu de faire vingt-trois miles aujourd’hui histoire qu’à la dernière étape j’arrive assez tôt afin de me faire prendre en stop plus facilement.
Finalement ça sera « seulement » une vingtaine de miles car je tombe sur un emplacement, non répertorié sur FarOut, parfait pour bivouaquer.
Il me resterait un peu plus de trois miles pour atteindre le bivouac que j’avais prévu mais je suis fatiguée.
Pour une fois j’installe mon camp pas à la tombée de la nuit, c’est agréable !
Après une nuit tranquille qui m’a permis de récupérer de mon épuisement d’hier il est temps de plier bagage.
Le ciel est couvert mais sans pluie, il ne semble pas menacent.
Comme d’habitude j’ai rapidement les pieds trempés par les l’eau sur les feuilles des plantes basses.
Le nouveauté c’est l’état du chemin. Avec la pluie il est devenu très boueux.
Du coup dans les montées c’est deux pas en avant un pas en arrière et dans les descentes c’est plus de la glissade (plus ou moins) contrôlée.
Milieu de matinée la pluie revient par averse, ça n’arrange pas l’état du chemin !
Je me suis encore trompé de chemin, par deux fois, mais comme j’ai retenu la leçon je contrôle plus souvent mon itinéraire. Du coup, cette fois ci, je n’ai pas perdu beaucoup de temps
Avec ce tout ça j’arrive encore très tard au bivouac.
Aujourd’hui je me programme une journée de vingt-trois miles, ce qui avec les dénivelés fait une longue journée.
Celle-ci commence par une petite pluie au petit-déjeuner si cesse au bout d’une demi-heure.
A part les pieds trempés par les gouttes de pluie sur les plantes basses la journée s’annonce bien, j’avance à un bon rythme, mes ampoules se vont à peine sentir.
Manque de bol (ou d’attention) je rate une notification et je perds une heure et demie (et trois-quatre miles de plus), le temps de me rendre compte de mon erreur et de retrouver le bon chemin.
Du coup ma longue journée deviens une très longue journée.
Comme « les emmerdes, ça vole toujours par escadrille » il se met à pleuvoir avec des éclaircies.
Du coup sur j’attends sous un sapin, dans les zones non brûlé, que l’averse passe soit je mets mon équipement de pluie.
En tout cas je perds du temps, et je n’en ai pas beaucoup en réserve.
Il est déjà tard, je suis fatigué mais le plus gros est fait.
Il reste environ une demi-heure de descente pour atteindre le bivouac quand soudain une très grosse averse glacée avec un vent à décorner les boeufs !
Je suis au sommet, la descente est dans une prairie où le chemin se perd, je me souviens qu’il par sur le côté mais à droite ou à gauche ?
Avec la pluie il est très difficile d’utiliser mon application de navigation, je mets près d’une demi-heure à retrouver le chemin.
La pluie faiblit.
Je suis épuisé glacé, je n’arrive pas à avancer, je dois être un peu en hypoglycémie.
Un caramel pour un petit booste et j’arrive au bivouac, le pluie a cessé.
Une fois mon campement installé il est temps de manger et là il se remet à pleuvoir.
Je suis trop épuisé je fais fi des recommandations de prudence, je décide de préparer et manger mon repas dans ma tente. Avec la pluie et le vent j’espère que ça passera.
Je dors quand même avec ma bombe anti-ours, on ne sait jamais.
Réveil à cinq heures ce matin, j’espère partir vers deux heures pour avoir le temps de rejoindre un lieu de bivouac situé à vingt-quatre miles, à peu près douze heures de marche.
Malheureusement j’ai une mauvaise surprise en récupérant mon téléphone et me balise que j’avais mis à charger. Quelqu’un a débranché la prise multiple, résultat il a fallu que j’attende sept heures pour partir avec mon électronique chargé au maximum (enfin presque).
Aujourd’hui c’est un chemin avec peu de gris dénivelé et en forêt.
Le chemin est humide de rosé si bien que j’ai rapidement les pieds trempés.
Il est aussi extrêmement boueux et par conséquent glissant.
Mon départ tardif fait qu’aujourd’hui je ne ferai que seize miles jusqu’à un bon e
Endroit pour bivouaquer décrit sur mon appli de cartographie.
Un quart d’heure avant d’arriver à mon bivouac je traverse une route, puis un campgroung pour camping-car.
Je profite pour faire le plein d’eau pour mon campement.
Je reviens du point d’eau et je vois dans l’herbe le dos d’un animal vingt mettre de moi.
Je me demande bien ce que c’est ?
Il relève la tête, c’est un grizzli ! Et j’ai laissé ma bombe anti-ours sur mon sac !!!
Bon d’accord c’est un jeune, mais il est quand même impressionnant.
Je récupère vite la bombe avant de le prendre en photo.
Quand il s’approche un peu trop je fais ce que suggèrent les ranger, j’entrechoque mes bâtons ce qui le fait fuir.
Je vais bien mieux, mon ampoule n’est plus infectée mais toujours à vif des deux côtés mais ça je sais faire avec.
Je repartirai avec les semelles de base des chaussures, je suis sûr que ce sont les semelles orthopédiques qui m’ont blessées la voute plantaire.
Du coup je repart sur le sentier demain pour une étape de 133 miles sans communication ni ravitaillement.
J’ai prévu comme beaucoup de monde de la faire en sept jours.
Il va donc falloir que j’essaye de tenir une moyenne de vingt miles par jour car pour la dernière journée je la voudrai plus courte afin d’avoir une chance d’attraper un stop (dans un endroit pas facile pour ça) pour la ville d’Augusta ou je pourrai me ravitailler.
Le méteo annonce pour la semaine, très nuageux avec quelques éclaircies, des averses et des orages. Vivement l’été !
J’ai profité de ces jours de repos pour réparer mon matelas qui fuit, mon sac étanche que j’ai déchiré en passant sous un arbre effondré, il me sert à ranger ma courtepointe qui étant donner son volume fini au-dessus de mon sac .
J’ai renvoyé, comme tous le monde, crampons et piolet, la neige fond vite, et bien sûr ces satanés semelles.
Le temps de faire les courses pour les sept jours (que c’est lourd !, heureusement que j’ai renvoyé du matos) et le journée est bien entamée.
Préparer mes affaires pour ne rien oublier demain, je me lève à cinq heures, et charger tout mes appareils car je crains d’être un peu juste en électricité avec ma batterie (pour économiser la balise traceuse je vais passer à un point toutes les heures) et c’est déjà le soir.
Mon ampoule commence à aller mieux, j’ai espoir de pouvoir repartir sur le chemin après un jour de repos supplémentaire pour consolider le guérison de l’infection..
Aujourd’hui et pour une dizaine de jours il est annoncé du temps froid et humide.
C’est loin de ressembler à l’été, on a plutôt l’impression d’un temps automnal.
C’est une belle journée pour marcher, mais pas pour moi.
J’ai moins mal mais c’est mon d’être guéri. Un
Je vais avoir besoin de plus de repos pour pouvoir reprendre le chemin.
Je vais faire un saut jusqu’au village d’East Glacier pour me poser quelques jours au Looking Glass, un lieu d’accueil réputé chez les CDT hikers. On peut y camper ou dormir à même le sol dans l’immense salon, douche chaude et cuisine à disposition pour 15$.
Je ne pense pas reprendre les deux étapes sautées, je repartirai dès que ma plaie ira mieux directement d’East Glacier.
La prochaine étape ce sera 133 miles sans ravitaillement, soit six à huit jours selon mon état.
Décidément j’ai de la chance avec le stop. Il me faut, membres le peu de circulation, à peine un quart d’heure pour être pris et déposé devant Looking Glass.
Les photos du jour.
Un aperçu de Looking Glass, à cette heure une bonne partie des hikers sont déjà en route pour la journée.
Ma #€!(*&! d’ampoule était suffisamment douloureuse pour m’empêcher de m’endormir.
J’ai dû prendre un Tramadol 50 pour réussir à sombrer dans un sommeil entrecoupé dès que quelque chose entrait en contact avec l’ampoule.
Inspection du pied: c’est pas glorieux j’ai une belle ampoule infectée (dont je vous passerai la photo) !
Du coup ce matin j’ai accepté la proposition de mes voisins, je vais sauter l’étape et me rendre directement, en stop, au campgroung de Two Medicine où j’y ai une réservation.
J’y arrive en stop dans difficulté.
Au programme, rien. Juste du repos, j’aurai aimé prendre une douche mais il n’y en a pas.
On verra demain si je suis en état de faire par le sentier le trajet jusqu’au village d’East Glacier.
Les photos du jour
I n’y en a pas beaucoup, une ampoule (dont je vous ferai grâce) et quelques une du campgroung.
Encore une belle journée, venteuse mais pas trop et ensoleillée.
Le campgroung de ce soir est au bout d’une piste carrossable, je n’ai pas pu en obtenir un sur le sentier je devrai donc faire quatre milles hors sentier.
Aujourd’hui est un tronçon un peu spécial, je vais passer le Triple Divide Pass au pied du Triple Divide Peak qui comme son nom l’indique est à la jonction de trois ligne de partage des eaux qui irrigue les bassins Pacifique, Atlantique et l’Hudson bay (qui est, si je ne me trompe pas, rattaché à l’Arctique).
L’ascension du Triple Divide Pass n’est pas trop enneigé.
Ne serait-ce mes ampoules qui me font un peu mal ce serait un chemin facile.
Arrivée au col à 12h30, c’est pas mal. Il ne me reste plus qu’à descendre et sortir du CDT pour rejoindre le Cut Bank Campgroung.
Ce côté du sentier est bien plus pentu mais avec tes peu de névé.
J’ai quand même trouvé le moyen de glisser sur un bébé (névé pour ceux qui ne connaissent pas la « private joke »), plus de peur que de mal.
Trois heures plus tard j’arrive à la jonction entre le CDT et le chemin menant à mon campgroung.
Je me serais bien arrêté au campgroung juste à côté car je commence à avoir sacrément mal à une ampoule, mais pas de place.
Il me reste quatre milles, sur un chemin à priori facile, que j’espère faire en deux heures.
Au bout d’une heure j’ai vraiment très mal à cette foutue ampoule ! Je crains qu’elle ne se soit infectée. 😱
J’arrive au campgroung en serrant les dents.
En installant mon camp mes voisins, un couple de canadien me voyant boiter me propose de me conduire demain matin à la jonction avec la route, je refuse. Je souhaite faire les 18 milles jusqu’à Two Medicine par le sentier.
Inspection des pieds, j’ai un nombre certain d’ampoules « normales » mais au niveau de la voûte plantaire gauche elle est vilaine.
On verra demain le résultat mais j’ai bien peur que celle ne soit pas bon.