Une longue journée, ou comment j’ai sauvé un oiseau.

Une longue journée, ou comment j’ai sauvé un oiseau.

J14, samedi 22 juillet

Vu comment j’étais en forme hier je me dit je vais pouvoir remettre ça aujourd’hui.

Je me fixe pour objectif le refuge non gardé d’Engorgs voir si j’ai encore du jus plus loin à l’abri sommaire de l’autre côté du col.

Il y a beaucoup de monde, il fait beau mais celle n’explique pas tout. Comme d’habitude j’ai perdu le sens du temps et bien sûr c’est samedi.

J’arrive assez tôt (16h00) au refuge d’Engorgs. J’hésite encore à continuer, mais de toute façon c’est au moins l’heure de faire une longue pause.

Je m’installe à l’intérieur car même s’il fait beau un vent fort me refroidit rapidement.

Un groupe de huit jeunes hommes arbitre et me demande si je reste la nuit.

Je viens de prendre ma décision, je vais continuer et espérer passer une nuit tranquille.

Je profite de cette longue pause pour rattraper un peu le retard que j’ai sur la tenue de ce blog quand un petit oiseau entre dans le refuge, la porte étant restée ouverte pour la lumière.

Au début c’est sympa d’avoir pour compagnon ce petit oiseau.

Ça le devient beaucoup moins qu’en celui-ci se jette violemment sur la fenêtre et à plusieurs reprises !!! 😱

J’essaye tant bien que mal de le guider vers la porte. Ce n’est pas une réussite. 😰

Je demande de l’aide aux jeunes mais, avec la barrière de la langue c’est sans succès.

Je vais essayer de l’emmener dans un endroit où je pourrais lui jeter un vêtement dessus pour le capturer.

Mais pas le temps l’oiseau vient de se poser au sol, étourdi ou épuisé.

C’est le moment où jamais !

Je regarde vite ce que j’ai à porté de main.

J’attrape mon “sit pad” (une sorte de rectangle isolant en mousse qui sert à s’asseoir plus confortablement) et je lui jete dessus.

Le voilà coincé mais ça ne durera pas, je me précipite pour le saisir.

Je le prends aussi délicatement que possible mais aussi avec fermeté.

C’est fou ce qu’il est léger et fragile.

Le sommet de son crâne est déplumé et ensanglanté.

C’est avec joie que lorsque je le lance dehors il s’envole.

Cette aventure bien terminée il est temps de repartir.

Une fois le col franchi je croise un randonneur qui vient dans l’autre sens

Il m’informe que l’abri n’est vraiment pas terrible mais qu’il y a plein de place où bivouaquer.

Je verrais une fois sur place. Place que j’atteins tardivement.

En effet l’abri est une hutte en pierre sèche avec avec une étroite entrée.

L’intérieur est en terre ce qui produit beaucoup de poussière pas génial pour y dormir.

Je songe à installer ma tente quand j’aperçois un bas-flanc.

Finalement je vais dormir, pour la première fois, dans une hutte en pierres sèches

Les photos du jour

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