Le jour des vautours

Le jour des vautours

J40, vendredi 18 août

Après une nuit en partie agitée, je me suis battu avec un moustique qui ne voulait pas se laisser écraser tranquillement, je prend un bon petit déjeuner à l’hôtel.

Problème il est à 07h30, du coup je pars sur les coups de 08h30 ce qui est bien tard pour une journée de neuf heures

Des nuages bas sur les hauteurs, étrange non ?

Je sens que je vais encore me trouver dans le brouillard à moins que d’ici à ce que j’arrive à leur niveau le soleil les aient dissipés.

Aujourd’hui je vais à Bera, un peu plus de trente kilomètres linéaire et un peu plus de mille mètres de dénivelé positif (et négatif) cumulé.

Ce sera une étape presque classique, une bonne montée, du presque plat sauf que là ça monte et descend plus, puis une bonne descente et bien sûr il y a plus de kilomètres.

Ce que je n’avais pas prévu c’est le retour des fortes chaleurs, c’est montée jusqu’à 35°C !

Encore une fois je suis bien content d’avoir mon ombrelle car même si le chemin est assez souvent ombragé les parties au soleil sont accablantes, a peine supportable avec ma propre ombre.

J’ai l’impression d’être revenu dans la Costa Brava avec une exception il y a de l’eau.

Le chemin est un peu boueux mais rien de comparable à hier, il y quelques passages un peu délicat pour ne pas plonger les chaussures dans la bouillasse, mais rien de glissant.

Soudain des vautours, j’en verrais plus aujourd’hui que lors du reste de la traversée cumulée.

Ils tournent au-dessus de moi, Ils ont dû sentir que c’était la fin pour moi !

A un moment là piste longe une forêt de sapin et là un vautour décolle d’un arbre à cinq mètres devant moi, puis un autre un peu plus loin.

Un troisième décolle à peine à deux mètres de moi, j’entends le bruit de ses battements d’ailes.

J’ai beau regarder dans les arbres je ne les vois pas avant qu’il ne décollent.

Au total c’est une bonne demi-douzaine que je vais déranger.

Une fois suffisamment loin de leurs arbres je les vois y revenir.

J’attaque la longue descente finale, entrecoupée de petite remontée, et je marque une pause au col routier de Lizarrietako.

J’ai le choix entre une venta côté espagnol ou à un bar-restaurant côté français, ce sera chez les français que je prendrai un shoot de sucre avec un coca.

Peu après le col le chemin officiel remonte et s’écarte de Bera pour ensuite s’y diriger.

Le journée étant bien assez longue comme ça, et en plus je voudrais passer à une pharmacie acheter du paracétamol avant la fermeture (la chaleur m’a donné mal au crâne), je décide de me diriger directement sur le village en quittant, momentanément, le GR11.

Un banc de pierre avec une petite fontaine m’invite à une petite pause avant d’arriver au village.

Évidemment le chien de la maison d’en face se met à aboyer et son maître, un vieux monsieur sort voir ce qu’il se passe.

Et malgré mon espagnol très vacillant une conversation s’engage, avec canette de coca à la main offerte généreusement.

Je comprends au fil de cette laborieuse discussion que je suis un peu fou et que je suis loin d’être le seul randonneur sur le GR11 à prendre ce raccourci.

D’ailleurs c’est raccourci est tellement efficace que j’arrive à temps pour avoir mon médoc.

L’accueil à l’hôtel est excellent, il se mettent en quatre pour que je puisse prendre un petit déjeuner avant le service en me laissant accéder à l’office pour que je puisse me faire un thé chaud et une assiette froide m’attendra à une table.

Les photos du jour.

3 réflexions sur « Le jour des vautours »

  1. Et maintenant que c’est “presque plat”, ça galope.

    donc pour un détails des animaux, dans l’ordre des photos, cela donne ceci :
    le vautour : c’est un griffon
    la libellule : Cordulegaster boltonii (inconnu avant que je trouve sa fiche)
    le papillon : une Écaille chinée (ça a un petit coté brocante).

    1. Et le moustique est probablement un culex pipiens (moustique commun), l’aedes albopictus (moustique tigre) étant réputé moins bruyant et plus facile à écraser !
      Ça sent l’écurie, au plaisir de se voir bientôt pour évoquer les détails de ton voyage.
      Bises

  2. Alors ce petit déj seul en cuisine ? C’est la méga canicule dans le sud dont ton secteur avec des pics de chaleur à 40 côté Rhône Alpes alors prudence et attention au coup de chaleur.
    Bons chemins !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *